Au Cameroun, Tony Obam mise sur la banane-plantain pour créer des multimillionnaires

Une cérémonie d’envergure. Le gouverneur Félix Nguélé Nguélé a effectué une visite de travail mémorable au Centre d’incubation de la filière banane-plantain, une initiative portée par Samuel Tony Obam Bikoué, président de l’Association nationale des acteurs de la filière banane-plantain (FBPC). Cette visite, marquée par des moments forts, a non seulement réaffirmé l’engagement de l’État dans la promotion de cette filière stratégique, mais a aussi mis en lumière la vision audacieuse de Tony Obam : faire de la banane-plantain un levier pour créer des multimillionnaires camerounais et positionner le Cameroun comme un leader de l’exportation agricole.

Une visite aux enjeux multiples

Dès 13h20, le gouverneur Félix Nguélé Nguélé, accompagné d’une délégation de responsables administratifs et d’acteurs du secteur agricole, a foulé le sol du Centre d’incubation de Mbébé-Kribi. Cette visite avait plusieurs objectifs : s’assurer de la reprise effective des programmes d’incubation spécialisés dans la chaîne de valeur de la banane-plantain, découvrir les infrastructures modernes du centre (plateaux techniques, dortoirs, réfectoires, parcelles de démonstration), inaugurer de nouveaux services commerciaux destinés aux populations riveraines, et surtout, présider la signature de conventions majeures pour la production aux normes européennes et l’exportation de chips de banane-plantain à base d’huile de tournesol vers l’Europe et le Moyen-Orient.

Le gouverneur, dans une déclaration empreinte de conviction, a salué l’initiative portée par Tony Obam au micro du web-média Haurizon News : « Je suis ici pour rassurer le promoteur de l’accompagnement des services de l’État. Ce centre est une œuvre que nous avons vu naître et que nous avons accompagnée. Le promoteur a une vision qu’il matérialise au quotidien. Ce n’est pas un long fleuve tranquille, mais il montre qu’on peut produire la banane-plantain selon des normes internationales, pour l’exportation. Le Port autonome de Kribi n’est pas seulement une plateforme pour des emplois administratifs, c’est une niche d’opportunités pour exporter nos produits agricoles.»

Une filière stratégique pour la SND30

La filière banane-plantain, au cœur de la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30), est un pilier de la politique d’import-substitution prônée par le président Paul Biya. Avec une production actuelle estimée à 5,5 millions de tonnes, le Cameroun ambitionne d’atteindre 7,5 millions de tonnes en 2025 et 10 millions de tonnes d’ici 2030, avec un rendement cible de 14 tonnes par hectare dès cette année. Ces objectifs ambitieux nécessitent des infrastructures modernes et une approche scientifique, comme celle incarnée par le Centre d’incubation de Mbébé-Kribi.

Tony Obam, figure centrale de cette révolution agricole, ne cache pas son enthousiasme : « Un sentiment de profonde gratitude envers Son Excellence Paul Biya, qui a permis au gouverneur de réaffirmer que le Port autonome de Kribi est à la disposition des jeunes pour les exportations. La filière banane-plantain doit être une locomotive pour d’autres secteurs comme l’oignon ou la tomate. L’argent se trouve à l’extérieur, et nos ports de Kribi et Douala sont des atouts pour devenir des exportateurs. »

Une vision pour les jeunes et l’exportation

Au-delà de la production, Tony Obam porte une ambition transformative : faire de la banane-plantain un vecteur de richesse pour la jeunesse camerounaise. « On n’a jamais demandé à un jeune diplômé de faire une agriculture rudimentaire. Le gouverneur est venu démontrer que même avec un BAC+5, on peut faire carrière dans cette filière et devenir multimillionnaire, » a-t-il martelé.

Cette vision s’appuie sur une approche moderne de l’agriculture, intégrant des techniques de précision, des formations pointues et un accès à des financements, comme ceux proposés par La Régionale Bank (10 à 250 millions de FCFA) pour les acteurs formés au centre.

Le Centre d’incubation de Mbébé-Kribi, en partenariat avec des acteurs internationaux comme Fertile Ground, incarne cette modernité. Les nouvelles conventions signées ce jour visent à produire des chips de banane-plantain conformes aux normes européennes, destinées à des marchés aussi exigeants que l’Europe et le Moyen-Orient. Ces accords, soutenus par des investisseurs brésiliens et américains, marquent une étape décisive pour positionner le Cameroun comme un acteur clé dans l’exportation de produits dérivés de la banane-plantain.

Un modèle d’agriculture de précision

Le gouverneur Félix Nguélé Nguélé a insisté sur la rupture avec les pratiques agricoles traditionnelles : « Il ne faut pas faire l’agriculture comme nos parents, de manière artisanale. Ici, c’est une expérience quasi scientifique, avec des métiers variés, de la pépinière au conditionnement. Ce centre permet d’apprendre les chaînes de valeur et de produire selon les standards internationaux. » Les parcelles de démonstration visitées, les ateliers de conditionnement et les infrastructures modernes témoignent de cette ambition de professionnaliser la filière.

Le Centre d’incubation, véritable hub d’innovation, forme des agripreneurs capables de répondre aux exigences des marchés internationaux. Avec des partenaires comme Fertile Ground, qui fournit des fertilisants augmentant les rendements jusqu’à 200 %, le centre s’impose comme un modèle pour l’agriculture de troisième génération prônée par le président Paul Biya.

Un appel à la mobilisation

La cérémonie s’est conclue par un appel vibrant de Tony Obam à la jeunesse camerounaise : « La banane-plantain peut changer votre vie. Ce n’est pas seulement une culture, c’est une industrie. Avec les ports de Kribi et Douala, nous avons tout pour conquérir les marchés mondiaux. Rejoignez-nous, formez-vous, et devenez les multimillionnaires de demain.»

Cette visite du gouverneur Félix Nguélé Nguélé au Centre d’incubation de Mbébé-Kribi restera gravée comme un tournant dans la structuration de la filière banane-plantain. Sous l’impulsion de Tony Obam, le Cameroun se positionne comme un futur géant de l’exportation agricole, avec une jeunesse formée, ambitieuse et prête à relever le défi de l’émergence. Comme l’a résumé le gouverneur : « Tony Obam est dans le droit chemin, et l’État l’accompagnera pour faire de cette vision une réalité. »