Énergie / Délestages au Cameroun : le retour à la normale annoncée à cette date

Le “lointain souvenir“ comme le qualifie le ministre camerounais de l’eau et de l’énergie est repris du directeur général de la Nachtigal hydro power company (Nhpc) au cours d’une rencontre avec des patrons d’entreprises ce jeudi, 22 février au Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam). Ce dernier prévoit pour la deuxième quinzaine du mois de mars l’injection des premiers mégawatts  de ce barrage, nécessaires pour assurer une stabilité du fonctionnement des industries installées sur le Réseau interconnecté Sud (RIS).

Énergie / Délestages au Cameroun : le retour à la normale annoncée à cette date

Minés par les rationnements et coupures d’électricité intempestives de l’énergéticien Eneo, les patrons d’industries s’inquiètent de cette situation qui plombe leurs activités. La rencontre avec le ministre de l’eau et de l’énergie Gaston Éloundou Essomba à Douala, capitale économique en compagnie des directeurs généraux de la Nhpc, Eneo et celui de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) a permis aux acteurs du secteur privé de comprendre l’origine des coupures d’électricité, les solutions à envisager, des suggestions pour un retour à la normale et des perspectives à court terme. « S’agissant de la situation actuelle, caractérisée par des perturbations de la fourniture en énergie électrique dans plusieurs centres urbains et périurbains du Réseau Interconnecté Sud (RIS), elle se justifie par un déséquilibre accru entre l’offre et la demande en cette période d’étiage », explique Gaston Éloundou Essomba, minee. D’où une baisse drastique de la production de 200 MW en décembre 2023 à 35MW en journée actuellement observée. Le gouvernement n’est pas resté les bras croisés face aux difficultés des ménages et du secteur privé.

« Nous avons un déficit de 170 mégawatts pour un système qui affiche même un déficit en période d’hydrologie normale. C’est ce qui fait que le volume de délestages est beaucoup plus important. Avec l’arrivée de Nachtigal et l’amélioration de l’hydrologie prévue vers la deuxième quinzaine du mois de mars, on entrevoit une amélioration de la situation », rassure au sortir de la rencontre Gaston Éloundou Essomba, ministre de l’eau et de l’énergie.

Situation plutôt mitigée du côté d’Eneo. L’énergéticien accuse des contraintes qui freinent principalement le transport et la distribution de l’énergie selon Amine Homaman Ludiye, directeur général d’Eneo au cours de sa présentation de circonstance. M. Homaman cite entre autres le coût du carburant, la maintenance en continuité des centrales à 100% de leurs capacités 24h/24, ainsi que la confrontation due à la localisation des centrales thermiques contre la position des industries dans le RIS. Toute chose qui explique les principes de la gestion des délestages par la société. Il finit par penser que le barrage de Nachtigal apportera une addition de 420Mw à la demande existante pour réguler le déficit actuel. « Au terme de cette rencontre, je pense que les industries ont une meilleure perspective à court terme. Le rendez-vous est pris pour le mois de mars pour que l’on puisse voir une amélioration visible et palpable au niveau des entreprises », tire Célestin Tawamba, coprésident du Gecam. 

C’est donc dans cette logique que la Stratégie Nationale de Développement (SND30) a fixé au secteur de l’électricité un objectif de production de 5 000 MW à l’horizon 2030.

Suivez l'actualité de Haurizon News sur