Journée internationale de la langue maternelle : cas de la célébration au Lycée Tsf Mongo Joseph
Comme chaque année, le Cameroun s’est associé à la communauté internationale pour célébrer la 25ème édition de la Journée internationale de la langue maternelle ce jour telle qu’instituée par l’Unesco en 1999. « La digitalisation au service d’une éducation multilingue intégrant les arts, les langues et les cultures nationales », tel est le thème choisi pour cette édition au Cameroun par le ministre camerounais des enseignements secondaires. Un thème qui interpelle plus d’un notamment la question du vivre-ensemble chère au Lycée Tsf Mongo Joseph où des élèves venant des différentes ethnies de la ville cohabitent ensemble dans les salles de classe avec des enseignants de langues nationales.
Cette expression du vivre-ensemble a davantage été visible lorsque la cours du Lycée Tsf Mongo Joseph à été investi par d’autres établissements secondaires de l’arrondissement de Douala 2ème soit six relevant du public comme du privé. Une célébration courue à laquelle la chargée des activités post et périscolaires donne ses impressions. « L’événement était plein et très riche. Parce que les enfants ont donné ce qu’ils savent faire. Ils ont pu mettre en exergue le savoir-faire et le faire-savoir. Tout ce que l’on peut retenir c’est le brassage des cultures et même des langues », relève Mme Tchapnda, chargée des Apps du Lycée Tsf Mongo Joseph de Douala. Ont meublé cette activité de célébration de la Journée internationale de la langue maternelle au pôle de Douala 2ème entre autres les sketchs sur la digitalisation, les danses traditionnelles, les chants, poèmes et défilés de mode. Le tout représenté en des langues maternelles camerounaises sur les plus de deux-cents ethnies que ce pays compte et respectant les quatre ères culturelles du triangle national.
« Nous avons assisté à une très belle fête. Je voudrais féliciter Mme le proviseur du Lycée Tsf Mongo Joseph et ses pairs qui ont voulu nous offrir cette magnifique journée qui nous rappelle que la langue nationale est tout ce qui nous reste quand nous aurons tout oublié », loue Sieur Loko, traditionaliste. Avant de poursuivre : « Je pense que c’est une occasion pour nous de nous rappeler que nous devons rester à nos fondamentaux à savoir nos langues et cultures parce que nos enfants nous ont montré qu’aujourd’hui plus que par le passé, nous en avons vraiment besoin ». Et de cette élève inscrit en classe de 5ème au Lycée Tsf Mongo Joseph de prouver par l’exemple. « Je ne connaissais pas ma langue avant. Mais avec le cours de langue nationale, j’ai beaucoup appris. Idib'ā boâm. Essokudu yé bwam qui veut dire “Bonjour. L’école est bien” en douala ».