Le Cap vers une ville de Douala plus saine : Le COPIL se mobilise pour la santé urbaine et le bien-être
Ce mardi, dans un hôtel de la place, s'est tenue la première session de l'année du Comité de pilotage (COPIL) du projet « Gouvernance urbaine pour la santé et le bien-être à Douala ». Présidée par le Dr Roger Njitchoua, deuxième adjoint au maire de la ville de Douala, cette rencontre a donné le ton pour les actions futures, confirmant l'ambition de Douala de devenir non seulement plus résiliente, mais aussi une ville heureuse et en santé.

Il y a une certaine effervescence à Douala. Au cœur de la capitale économique, une initiative se déploie avec pour mission de transformer la cité en un modèle de bien-être urbain. La vision est soutenue par l'OMS avec des fonds conséquents
Le projet, une initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a été lancé pour accompagner des municipalités dans le monde entier. En Afrique, seules Douala et Tunis ont été choisies, un honneur qui témoigne de la reconnaissance du potentiel de la ville camerounaise. Pour concrétiser cette vision, 390 000 dollars sont mis à disposition par les partenaires de l'OMS pour une période de 5 ans. Un investissement significatif, comme l'a souligné Simon Edouard Ekotto Ndemba, directeur de l'environnement à la Communauté urbaine de Douala, qui vise à insuffler une nouvelle dynamique et à harmoniser les efforts des différentes parties prenantes.
Un alignement stratégique avec les Objectifs de Développement Durable
L'ambition du projet s'inscrit parfaitement dans les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, notamment l'ODD 3 (Santé et bien-être) et l'ODD 11 (Villes et communautés durables). Cela se traduit par une approche multisectorielle qui adresse les problématiques les plus pressantes pour les 6 arrondissements de la ville. Les discussions du COPIL ont mis en lumière des questions cruciales : l'assainissement, la gestion des déchets, l'accès à l'eau potable, la mobilité urbaine, et le renforcement des capacités des collectivités locales.
Comme le déclare Simon Edouard Ekotto Ndemba : « L'idée, c'est donc de mettre tout ça ensemble pour qu'il y ait une dynamique et pouvoir mieux orienter les actions des municipalités vers le bien-être de nos populations. »
Les défis à surmonter pour un impact durable
Malgré la volonté affichée, des obstacles persistent. Le Dr Njitchoua a soulevé plusieurs défis qui freinent l'avancée du projet, dont le manque d'alignement stratégique entre les différentes initiatives, les lenteurs administratives et le manque de données fiables. Ces points de friction sont au cœur des discussions et des recommandations formulées à l'issue de cette session.
L'objectif est clair : améliorer la gouvernance urbaine en misant sur une collaboration plus étroite et plus efficace. L'unité de gestion opérationnelle, qui se réunit mensuellement, joue un rôle clé en veillant à la mise en œuvre du plan d'action 2024-2028. Elle assure une coordination technique entre les techniciens des communes d'arrondissement, de la Communauté urbaine de Douala et des partenaires sectoriels.
L'éducation et la participation citoyenne au premier plan
Un aspect fondamental de la stratégie du projet est la responsabilisation des populations. La gestion des déchets, par exemple, ne doit pas seulement être l'affaire de l'État ou des collectivités. Elle exige une prise de conscience citoyenne. L'objectif est d'impliquer activement les habitants dans la pré-collecte des déchets.
De même, l'accès à l'eau potable reste une problématique majeure. Simon Edouard Ekotto Ndemba a souligné l'importance de la gestion durable de l'eau, citant l'exemple de Soboum où une association a été créée autour d'un point d'eau. Il a également mentionné l'aménagement de forages dans les 4ème et 5è arrondissements de Douala, illustrant une approche concrète pour améliorer les conditions de vie des habitants.
L'avenir se construit maintenant
À la sortie de cette session, le COPIL a non seulement dressé le bilan de l'année précédente, mais a aussi émis des recommandations fortes pour l'avenir. L'accent est mis sur la communication et l'éducation, des outils essentiels pour que les populations se sentent concernées par les actions menées. Le projet de gouvernance urbaine est bien plus qu'un simple programme de développement ; c'est un engagement profond pour faire de Douala une ville où la santé et le bien-être de ses habitants sont la priorité absolue.