Tout savoir sur les myomes

Le fibrome utérin est une tumeur qui n’est pas du tout cancéreuse. Il touche de nombreuses femmes de 30 à 45 ans environ, mais les causes restent encore inconnues. Quelles sont donc ces causes ? On voust vous dit tout !
Schéma montrant l'emplacement des fibromes.

Le fibrome utérin est une tumeur bénigne qui se développe au niveau de la paroi de l’utérus. Bien que souvent asymptomatique, il peut entraîner des douleurs, des règles abondantes et des troubles de la fertilité chez certaines femmes. 

Différents types de fibromes

Les fibromes sont des tumeurs bénignes (non cancéreuses) qui se développent au niveau de la paroi de l’utérus. Leur nombre et leur localisation peuvent varier d’une femme à l’autre, de même que leur taille (allant de quelques millimètres à plusieurs centimètres). Ils peuvent être de 3 types :

✔️les fibromes intramuraux (le type de fibromes le plus courant) sont situés dans le myomètre,

✔️les fibromes sous-séreux se développent vers l’extérieur de l’utérus,

✔️les fibromes sous-muqueux ou endocavitaires sont plus rares et grandissent sous l’endomètre, pouvant alors occuper un certain espace dans la cavité utérine.

Fibrome utérin : quelles causes ?

Le fibrome utérin est une affection fréquente qui touche surtout les femmes après 30 ans. On estime qu’environ 30 à 50 % des femmes de plus de 30 ans en sont atteintes1, ce pourcentage augmentant avec l’âge. La cause de leur apparition est peu claire, mais différents facteurs de risque sont connus pour favoriser leur développement :

✔️des antécédents de fibromes dans la famille au 1er degré (mère, sœur),

✔️l’origine ethnique : les fibromes sont plus fréquents chez les femmes afro-américaines. Leurs fibromes sont souvent plus gros, plus nombreux et apparaissent à un âge plus précoce,

✔️les fluctuations hormonales : les hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) jouent un rôle dans la croissance des fibromes, qui n’apparaissent donc pas avant la puberté et cessent souvent de croître à la ménopause. La grossesse est quant à elle propice à l’apparition et/ou la croissance des fibromes,

✔️le surpoids et l’obésité,

✔️la nulliparité,

✔️l’apparition des règles avant 12 ans, 

✔️la consommation d’alcool.

Les conséquences du fibrome utérin

La taille, l’emplacement et le nombre de fibromes ont une influence sur la survenue et l’intensité des symptômes. Plus de 50 % des fibromes se développent sans entraîner de symptômes. Parmi les symptômes les plus courants, on observe des règles anormalement longues et abondantes (ménorragies) et/ou des saignements entre les règles (métrorragies). Des douleurs (parfois brutales), une sensation de pression ou de lourdeur dans le bas-ventre sont aussi caractéristiques des fibromes.

Ils peuvent entraîner des troubles de la fertilité et, en cas de grossesse, une insertion anormale du placenta, un risque de fausse couche, ou d’accouchement prématuré.

D’autres symptômes (envie fréquente d’uriner, constipation, rapports sexuels douloureux…) sont également possibles. Les femmes ayant un fibrome n’ont pas plus de risque de développer un cancer de l’utérus et les fibromes n’évoluent jamais en cancer ?

TRAITEMENT

-Pour traiter cette tumeur, le médecin commence par des soins qui servent à arrêter les saignements abondants et à apaiser les douleurs. Il convient de limiter les conséquences de l’existence de la tumeur sur la fertilité de la patiente. Le traitement des fibromes peut se faire de deux manières :

  • Traitement médicamenteux : le gynécologue prescrit des anti-hémorragiques, des antidouleurs et des anti-inflammatoires. Ces médicaments peuvent être accompagnés de traitement hormonal à base de progestérone (par voie orale ou locale avec le DIU au levonorgestrel).
  • Traitements chirurgicaux : on retrouve différentes formes de chirurgie pour venir à bout des fibromes : l’ablation des fibromes ou myomectomie par les voies naturelles avec l’hystéroscopie opératoire ou par voie abdominale (cœlioscopie ou laparotomie). Le traitement plus radical dans les cas sévères avec l’ablation de l’utérus ou hystérectomie. L’embolisation est une alternative. Elle consiste à obstruer les vaisseaux qui vascularisent les fibromes ce qui a pour conséquence d’entrainer la diminution de leur taille et leur nécrose.

Le médecin choisit le traitement adapté suivant l’évolution de la tumeur, la situation de la patiente et les éventuelles complications.

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