Douala : Le Cojeld mobilise la jeunesse pour le scrutin du 12 octobre 2025 et adresse une lettre à Paul Biya

Le quartier Mobil Guinness à Douala dans le cinquième arrondissement de la ville de Douala, au Cameroun, a été le théâtre, ce vendredi, d’une conférence de presse organisée par le Collectif des jeunes leaders de Douala (Cojeld).

Face à un parterre de journalistes et de jeunes engagés, cette plateforme, regroupant des leaders d’associations et de mouvements de jeunesse, a lancé un vibrant appel à la mobilisation pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Une correspondance adressée au président Paul Biya a clôturé l’événement, portée par un message de paix et des propositions pour un Cameroun plus inclusif.

La jeunesse de Douala se montre actrice de son avenir

Charly Tchatchoua Tchande, coordonnateur du Cojeld, a donné le ton : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, affronter sa mission, la remplir ou la trahir. Nous avons résolument pris l’engagement de booster plus de 5 000 jeunes à Douala pour le scrutin du 12 octobre, dans un climat de paix ».

Cette ambition s’inscrit dans un contexte où la jeunesse camerounaise, qui représente plus de 60 % de la population, est souvent confrontée à l’exclusion politique et économique. Le Cojeld entend changer la donne en incitant les jeunes à prendre part activement et massivement à l’élection présidentielle du dimanche, 12 octobre 2025.

Benoît Elonguele, porte-parole du collectif, a renchéri : « Les jeunes ne doivent pas être des spectateurs stériles. Ceux qui ont leur carte d’électeur doivent aller aux urnes. Les autres doivent jouer un rôle d’observateurs pour dénoncer toute dérive, afin que le Cameroun reste un pays de paix. »

Une lettre pour la paix et l’inclusion

Le point d’orgue de la conférence de presse a été la lecture d’une lettre adressée au président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. Le Cojeld y exprime son « profond attachement à la paix durable » et propose des mesures concrètes pour préserver la stabilité et la cohésion sociale. Parmi celles-ci : la création d’un Forum de la jeunesse de Douala pour un dialogue permanent avec les autorités, l’instauration d’un quota d’emplois pour les jeunes des six arrondissements de la ville, un accent sur l’insertion socioprofessionnelle et la promotion du multiculturalisme…

Ces propositions font écho aux préoccupations d’une jeunesse confrontée à un chômage endémique et à un sentiment de marginalisation, dans un pays où 80 % de la main-d’œuvre est employée dans l’informel.

Un appel à la responsabilité

Le Cojeld se positionne comme un acteur de paix, dans un contexte où les tensions ethniques et politiques, exacerbées par les réseaux sociaux, menacent la stabilité. Face aux « sirènes du chaos », le Cojeld choisit une voie médiane : un processus électoral apaisé, démocratique et transparent, pour un Cameroun exempt des tensions post électorales 

À deux mois de l’élection, cet événement marque un tournant dans l’engagement des jeunes leaders de Douala. En plaçant la paix et l’inclusion au cœur de leur discours, ils espèrent inspirer une participation massive et responsable. « Le Cameroun est notre maison commune. À nous de la préserver », a conclu Charly Tchatchoua. Reste à savoir si cet appel trouvera un écho dans une jeunesse souvent désabusée par des décennies de promesses non tenues.

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