Présidentielle 2025 : Paul Biya sort du silence, Ngoh Ngoh aux manettes d’une remobilisation nationale
Le mardi 1er juillet 2025 marque un tournant dans la dynamique politique camerounaise. Sur instructions fermes du Président Paul Biya, le Ministre d’État, Secrétaire général à la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a entamé une série de concertations de haut niveau avec les membres du Gouvernement et les Parlementaires issus de toutes les Régions du pays. Cette initiative, hautement stratégique, vise à définir une feuille de route claire et concertée en vue de la prochaine élection présidentielle.

Ce regain d'activité au sommet de l’État envoie un signal fort : le pouvoir ne veut rien laisser au hasard. Après plusieurs mois marqués par des tensions internes au sein du RDPC, des critiques sur la gouvernance et une montée progressive des discours de rupture dans certaines régions, le Président Biya reprend les rênes du jeu politique à travers une mobilisation nationale structurée. Le choix de Ferdinand Ngoh Ngoh comme maître d’œuvre de cette phase offensive n’est pas anodin : bras droit du Chef de l’État et homme fort du sérail, il incarne la continuité mais aussi la fermeté d’une administration déterminée à verrouiller le processus électoral.
L’objectif affiché de ces rencontres est sans détour : remobiliser toutes les forces vives, renforcer la cohésion au sein de l’appareil étatique et politique, et surtout garantir une victoire nette, sans contestation possible, au scrutin présidentiel. La démarche, méthodique et descendante, prévoit l’implication progressive des élites locales, des maires, des chefs traditionnels, des organisations de jeunesse et des relais communautaires pour quadriller le territoire.
Cette offensive intervient dans un contexte où les oppositions s’organisent, les voix dissidentes se multiplient et la société civile devient de plus en plus attentive aux enjeux électoraux. En initiant ces concertations d’envergure, le pouvoir central tente de reprendre l’initiative politique, de solidifier ses bases et d’étouffer toute tentative de fragmentation interne ou d’alternance imprévue.
Cap sur 2025 donc, avec un mot d’ordre : discipline, engagement total et victoire sans bavure. Mais la véritable question demeure : cette stratégie suffira-t-elle à rallier les sceptiques, convaincre les déçus et neutraliser les forces émergentes de l’opposition ? Le compte à rebours est lancé.
Par Pharel Ateba