Au Cameroun, les questions de traites des personnes et des trafics illicites préoccupent le minas

Pour endiguer les phénomènes, le pays vient de procéder via son ministre des affaires sociales (minas), Pauline Irène Nguéné, en compagnie de son homologue du ministère des transports, au dévoilement des affiches de sensibilisation contre la traite des êtres humains et les trafics illicites des migrants à l’aéroport international de Douala.
Dévoilement d’une affiche.

Alors que le Cameroun s’est engagé lors de la première revue du Pacte (mai 2022) à « renforcer les capacités nationales dans la lutte contre la traite à la lumière des besoins spécifiques …», le pays d’Afrique centrale constitue un pays de transit pour le trafic illicite des migrants. Les formes courantes d’exploitation recensées sont selon l’ONU migration, partenaire du minas dans le cadre de cette activité, l’exploitation sexuelle, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage ou des servitudes. Toutes choses qui constituent une violation directe des droits de l’homme et auxquelles le minas appelle à une adhésion de toutes les parties prenantes de la société civile aux organisations des anciens migrants. D’où l’information et la sensibilisation dans les aéroports principaux portes d’entrée du pays afin de barrer la voie à ces activités illicites les plus lucratives.

« La cérémonie de ce jour nous donne l’opportunité de rappeler à l’opinion nationale et internationale que le minas avec l’appui de l’OIM, a mis en place une ligne verte qui le 1503 pour permettre de dénoncer et de signaler les cas de trafics et de traites des êtres humains. C’est l’occasion pour moi d’appeler l’opinion nationale pour que l’on puisse dénoncer et signaler les cas de trafics et de traites. Ainsi que de briser le tabou de ces cas que nous avons ici. De manière générale, les pouvoirs publics veillent à l’assistance et à la répression des cas de trafics et de traites des personnes dans notre pays », souligne Pauline Irène Nguéné, ministre camerounaise des affaires sociales. Des chiffres révélés sur place par l’Organisation internationale des migrations (Oim) provenant de l’Organisation internationale du travail (Oit), les profits engrangés pas les trafiquants s’élèveraient à 23 milliards de dollars. Cela en fait un marché considérable pour les trafiquants qui profitent des personnes les plus marginalisées et vulnérables. « L'Oim reste l’organisation qui accompagne les États dans la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations. Dans le cas du Cameroun, les chiffres sur les cas de trafics ne sont pas très maîtrisés. On parle de 400 personnes prises en charge au Cameroun par le minas avec le soutien des partenaires. Mais quand vous regardez l’écart au niveau des juridictions camerounaises, on parle malheureusement d’une soixantaine, selon le travail effectué par une magistrate. C’est pour dire que le phénomène nécessite l’attention que le gouvernement lui accorde », fait savoir Abdel Rahmane Diop, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations au Cameroun. 


La campagne d’affichage pour la lutte contre la traite des êtres humains et les trafics illicites de migrants inaugurée ce 16 juillet au quai des passagers de l’aéroport international de Douala est la seconde phase après celle du 18 mars 2024 à Yaoundé-Nsimalen. Elle se poursuivra dès la rentrée prochaine de septembre dans les établissements scolaires, secondaires et universités.

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