Cameroun/ Participation civique et politique : à Douala, les personnes handicapées font entendre leurs voix

Ils ont tenu à le marteler au cours d’une rencontre tenue le mercredi, 13 septembre au Centre d’accueil de Bépanda, à Douala. Objectifs : sensibiliser cette tranche de la population sur leurs droits politiques et civiques.

Cameroun/ Participation civique et politique : à Douala, les personnes handicapées font  entendre leurs voix
Photo de famille des participants. DR HN.

Handicapés moteurs ou non, malentendants, non-voyants ou souffrants de tout autre handicap, tous ont bravé la pluie pour se retrouver le temps d’un échange autour du thème central de : “Campagne de sensibilisation sur les droits des personnes handicapées et leur participation à la vie politique et civique au Cameroun “ á l’initiative de la Plateforme régionale des organisations des personnes handicapées du Littoral. << Nous avons décidé d’organiser cette rencontre pour sensibiliser la société sur les droits des personnes en situation de handicap. La société doit comprendre qu’ils sont des citoyens comme les autres mais qui font face à plusieurs difficultés dans l’accomplissement de leurs actions >>, martèle Jean Pierre Fopa, coordonnateur de la Plateforme. Sur ce point, les nombreux participants sont édifiés entre autres sur leur droit à l’éducation, sur l’importance de leur participation à la vie politique et civique du Cameroun, la quête de leur insertion sociale ainsi que le cadre juridique de la personne en situation de handicap tant à l’international que sur le plan local.


<< Au niveau national, nous savons que des dispositions règlementaires parlent de l’exemption totale ou partielle des frais scolaires et universitaires des enfants handicapés ou issus des parents handicapés. Il se trouve que de plus en plus certains administrateurs font des efforts de l’appliquer. Mais le taux de scolarisation des personnes handicapées au Cameroun reste élevé >>, déplore Innocent Sielahe, panéliste. Il est rejoint par Ekwabe Eyama, participant à la rencontre. Tout en décriant le laxisme de certains chefs d’établissements publics du Littoral, le leader de l’Association pour la formation et l’insertion sociale des aveugles pense que la question de l’éducation des personnes malvoyantes en particulier ne devrait plus se poser. En dépit du manque d’enseignants spécialisés, il propose d’admettre les enfants déficients visuels dans les établissements. << Il faut seulement que les personnes qui les encadre trouvent des possibilités pour les évaluer >>, propose M. Ekabe comme solution. Autre piste de solution que propose Fridolin Bahing Peha, chercheur, c’est << par exemple l’éducation où l’État peut accroître la gratuité au primaire. Par la suite, au niveau secondaire et supérieur >>. 


Prenant la parole pour clôturer les échanges, la représentante du délégué régional des affaires sociales du Littoral se félicite des problèmes posés, ainsi que des plaidoyers déposés sur sa table et soumettre à l’endroit des dirigeants camerounais. << Il y à deux ans, le Cameroun a ratifié la Convention des Nations-Unies relatives aux droits des personnes handicapées. Cela signifie que le gouvernement ne dort pas; il travaille. Ces handicapés ont leurs droits et ils sont respectés à tous les niveaux >>, fait savoir Anne-Marie Tangenuh de la délégation régionale des affaires sociales du Littoral. Comme pour dire que l’émergence du Cameroun passera inévitablement par une humanisation de la politique de l’éducation des personnes en situation de handicap.

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