Gestion de l’infodémie : les journalistes d’Afrique outillés à Douala
De synergie avec le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de Douala et ministère camerounais de la santé, les participants au séminaire de formation de Douala se disent désormais à la hauteur à ne pas tomber sur le piège des fake news dans le domaine de la santé qui pullulent en majorité sur les plateformes numériques. Des notions en dehors du fact-checking qui leur est familier, tels que la gestion des rumeurs, la promotion de la bonne information et l’écoute avancée leur ont été apprises. « Il s’agissait d’une formation sous-régionale qui a regroupé les chargés de la communication de l’OMS de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale ainsi que des journalistes qui évoluent dans le domaine de la santé », informe Salif Diarra de nationalité malienne exerçant au Bureau de l’OMS à Brazzaville au Congo.
Au micro, Dr. Phanuel Habimana, représentant OMS au Cameroun.
Aux yeux du représentant de l’OMS du bureau de Douala, les participants à ce séminaire de gestion sur l’infodémiologie sont des “pionniers”. Ils devront pour ce faire, selon Dr. Phanuel Habimana, faire bénéficier les expertises apprises à Douala aux populations de leurs différents pays à travers leurs médias et organisations. « Les journalistes qui évoluent dans le domaine de la santé formées sont censés être des relais au niveau de leurs pays et de leurs communautés pour dire aux gens que la gestion de l’infodémie est aussi un phénomène important qu’il faut traiter au même niveau que les maladies », poursuit Salif Diarra. « Nous avons appris les nouvelles méthodes de track de l’information notamment avec l’existence de l’outil digital, nous sommes parvenus à comprendre comment est-ce qu’on peut entrer dans les plateformes chercher la bonne information à l’aide du numérique », partage Kissima Diagana, journaliste mauritanien.
Soucieux de pouvoir structurer les rapports noués pendant le séminaire de formation sur la gestion de l’infodémie, l’État du Cameroun recommande une mutualisation des efforts. C’est en tout cas ce que pense Clavère Nken, chef de la cellule de communication du ministère camerounais de la santé pour qui « nous gagnerons à être plus autonomes, plus outillés et plus efficients au regard de la désinformation qui va encore plus vite », conclut le professionnel de communication.