Vih-Sida en Afrique de l’Ouest et centrale : la stratégie CLM pour mieux intervenir

Des participants issus de six pays du continent prennent part depuis le 28 octobre à Douala, au Cameroun et ce jusqu’au 30 octobre, à un atelier de formation des membres des dispositifs de suivi dirigés par la communauté sur l’utilisation des données CLM pour du plaidoyer.

Plutôt que de stigmatiser les politiques de lutte et de surveillance du Vih-Sida dans certains pays du projet, la formation sur les dispositifs de suivi dirigés par la communauté sur l’utilisation des données CLM (community led monitoring) pour du plaidoyer se déroule dans le cadre du projet “La réponse communautaire à la stigmatisation et la discrimination et la réforme législative en Afrique de l’Ouest et du Centre AOC” qui vise à favoriser l'accès des populations clés, adolescents∙es, filles et jeunes femmes à des services VIH inclusifs, respectueux des droits humains dans six (06) pays d'AOC, par la réforme juridique et la lutte contre la stigmatisation, la discrimination et les violences basées sur le genre (VBG) en milieu de soins. Le contexte ainsi défini permet aux participants des travaux de Douala de renforcer leurs capacités sur l’importance d’utiliser ces données
dans leurs activités de plaidoyer.

« Six pays sont réunis au Cameroun pour se rassurer que tous les mécanismes qui partent de la prévention, au traitement à la prise en charge des patients vivant avec le VIH, que les communautés soient en capacité regarder, de comprendre ce qui se passe et de poser des questions s’il y a des disfonctionnemnts comme la pénurie des antiretroviraux. Une fois que les problèmes ont être identifiés, on va les proposer aux ministères de la santé des différents pays et de leurs Comités nationaux de lutte contre le Vih-Sida pour trouver les moyens pour combler ce gap en matière de traitement », déclare Serge Douomong, directeur du plaidoyer à Coalition plus. D’autres peuvent partager leurs expériences du terrain sur les actions qu’ils mènent au quotidien contre la stigmatisation, la discrimination et les violences basées sur le genre (VBG) en milieu de soins. « Le clm d’abord, c’est un processus dans lequel les utilisateurs de services eux-mêmes identifient et suivent les problèmes qui les concernent. Donc la communauté est au centre de ce dispositif et elle assure le leadership. Nous avons formé des acteurs qui interviennent dans ce processus sur toute l’étendue du territoire. Et au niveau de chaque district sanitaire chez nous, nous avons installé des bureaux consultatifs communautaires pour faire des plaidoyers locaux. Cet atelier à Douala est une opportunité pour nous de renforcer nos capacités parce que nous sommes souvent confrontés à la manipulation des données sur le terrain », partage René Assa, chargé du programme CLM en Côte d’Ivoire.

Au sortir des trois jours des travaux de Douala, les participants espèrent être outillés sur l’analyse profonde des données clm pour mener des actions concrètes afin briser certaines barrières à l’accès aux soins de santé communautaires observés.

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