Célébration de la 53e édition de la fête nationale de l'unité, la contribution de la diaspora camerounaise appelé à se diversifier et à se densifier jusqu'au niveau des collectivités communautaires pour le développement du Cameroun

"Diaspora, allié de la décentralisation : potentiel inutilisé ou sous utilisé„ tel est le fil conducteur de la rencontre tenue ce vendredi 16 mai 2025 au hall du musée national.

En compagnie de Samuel Erve MANDENG conférencier et expert en développement personnel et leadership communautaires, par ailleurs promoteur du mouvement "Give Back to Mama", il était question de passer en revue le potentiel de la diaspora camerounaise et de donner des stratégies pour une meilleure utilisation des investissements des camerounais de l'étranger dans la marche vers le développement optimal de la nation.

Cette rencontre était un instant de réflexion sur le sens réelle de la décentralisation et les mécanismes à mettre en place pour que le potentiel des camerounais de l'étranger soit utilisé à bonne escient. En effet dans un contexte marqué par des aprioris sur la contribution de la diaspora, Samuel Erve MANDENG a tenue dans un premier temps à déconstruire certaines idées préconçues, et à inviter les ressortissants camerounais résidant hors de nos frontières à se mobiliser autrement pour l'émergence du pays. 

S’il est vrai que des avancées notables ont été enregistrées allant dans le sens de la mise en œuvre des programmes gouvernementaux pour accompagner les camerounais immigrés et du transfert des pouvoirs de l'État vers les collectivités territoriales décentralisées, le processus reste inachevé et nécessite une dynamique collective plus poussée.

Et dans cette entreprise lourde de sens la diaspora a un rôle majeur à jouer comme la relève la promotrice de MGBM « Des choses ont été faites, mais ce n’est pas suffisant. Il faut continuer à agir, à renforcer les capacités locales, à encourager les initiatives régionales. Et la diaspora, elle aussi, a un rôle à jouer dans ce processus ».

Parlant de la décentralisation, selon Samuel Erve MANDENG le Cameroun atteint à peine 30% d’effectivité sur le triangle national. Ceci s'expliquerait par le fait que les collectivités communautaires tardent à s’autonomiser et à jouer leur partition. L'objectif est donc de mettre sur pied des collectivités communautaires de compétences c'est-à-dire réunir les jeunes selon leur domaine de compétences dans chaque localité.

Ils ont pour but de mettre en place des plaidoyers, de créer des initiatives créatrices de richesses et participer efficacement au développement des collectivités communautaires. Et dans cette mouvance la diaspora a un rôle important à jouer dans l'accompagnement de ces mouvements associatif, entrepreneurial et autres.

Souvent pris en ballotage entre la malhonnêteté la fourberie, la diaspora camerounaise n'est pas très bien positionnée au niveau international et très peu d'entre eux intègrent des postes de responsabilité ou des entreprises de renom dans leur pays d'accueil indépendamment de leurs capacités intellectuelles.

En dépit de cette situation ils regorgent tout de même des capacités des compétences, de l'expérience et des possibilités qu'ils pourraient mettre à la disposition des différents mouvements existant dans leurs localités d'origine. Dans un souci d'efficacité il s'agit de repartir les types d’investissement apportées par cette tranche de la population ( que ce soit dans le domaine de l'éducation la formation, culturel, santé, sport ou leadership et autres ) et les mettre au service de la nation.

En plus de la mobilisation des forces vives de l'étranger, les CTD doivent également sensibiliser les populations et les leaders traditionnels et élites locales, porteurs des projets des jeunes vers les hautes sphères décisionnelles autour des thématiques et de la vision de la communauté.

Dans les différentes localités force est de constater que les camerounais n'arrivent pas à se mettre ensemble pour défendre leur réalité dans les instances réservées à cet effet. Évoluant en rang dispersé ils utilisent les réseaux sociaux comme une tribune de revendications de leurs droits et de dénonciation des tares qui minent la société.

Samuel Erve MANDENG appelé à une synergie entre les institutions locales et les Camerounais de l’extérieur mais surtout à la responsabilité individuelle et à la mobilisation des populations riveraines pour la viabilité des initiatives et projets entrepris au niveau local.

Rappelons que cette conférence est coorganisé par le haut conseil des camerounais de l'étranger et le mouvement Give Back to Mama (MGBM) en direction des collectivités locales, les entrepreneurs, leaders communautaires et les organisations de la société civile et autres, dans le cadre des activités préparatoires à la célébration de la Fête de l’unité organisé par le ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique.

L’association Give Back to Mama, que dirige Samuel Erve MANDENG, œuvre précisément à raviver l’esprit de cohésion et d’appartenance à une même nation. À travers des conférences, des actions sociales et des campagnes de sensibilisation, elle vise à inculquer aux jeunes des valeurs de citoyenneté, d’excellence et de solidarité, en misant sur la transmission d’expérience de ceux qui ont réussi à l’étranger.

Le mouvement est né en 2021. Son objectif est de mobiliser les experts camerounais de la diaspora pour booster l'industrie numérique, favoriser la création des ponts d'expertise et des initiatives entre ces derniers et le Cameroun. Il s'agit donc d'un vibrant appel lancé par les leaders de ce mouvement en direction des fils et filles camerounais de la diaspora pour le développement du pays.

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