Cameroun / Ajustement des prix de carburants : les transporteurs routiers tablent sur l’allègement

Suite au communiqué du Secrétaire général des Services du Premier Ministre, Séraphin Magloire Fouda, annonçant des mesures d'allègement de certaines charges fiscales et douanières dans le secteur du transport routier, suite la hausse des prix des carburants intervenue à compter du 3 février 2024, les organisations socioprofessionnelles des transporteurs, les syndicats des transporteurs, chauffeurs et professionnels assimilés du transport routier se sont réunis ce 05 janvier 2024 à Douala, à l'effet de plancher sur cette nouveau développement qui impacte leurs activités.

Une rencontre présidée par l'Honorable Sime Pierre, Président du Sntrc (Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun), et coordonnée par El Hadj Oumarou, Coordonnateur du Bgft (Bureau de gestion du fret terrestre). L'ordre du jour principal portait sur les mesures décisives à prendre afin de s'adapter à la nouvelle hausse du prix de certains produits pétroliers sur les corridors locaux et sous-régionaux (Tchad et Centrafrique notamment).

Au cours des discussions houleuses, les transporteurs ont plaidé en faveur d'une revalorisation du prix du transport vers les destinations nationales à partir de Douala (Yaoundé, Maroua, Ngaoundéré, Kousseri, Garoua etc....). Une revalorisation estimée selon le tonnage des marchandises, en partenariat avec le Conseil national des chargeurs du Cameroun. Ainsi, un transport de marchandise vers les localités de Maroua ou Kousseri devrait plafonner désormais 100.000 FCFA/tonne de marchandise.

Concernant le prix du transport vers les pays de l'hinterland en provenance du Port de Douala, il a été convenu d'une augmentation de 30% sur le prix consensuel du transport vers ces deux pays dépourvus de façade maritime. Il s'agit d'après ces derniers, d'une prise en compte des ajustements successifs prix des carburants effectuées le 1er février 2023 et le 3 février 2024.

Par conséquent, les transporteurs routiers sollicitent désormais aux bailleurs de fret, la somme environ 4,2 millions de FCFA, pour le corridor Douala-Bangui (3,5 millions auparavant).

Autres aspects évoqués, la structuration des prix du transport des produits pétroliers. Une prérogative de la Caisse de stabilisation des produits pétroliers (Csph), attendue par les transporteurs des produits des hydrocarbures, précisément. Sur cet aspect, les transporteurs exigent une publication par cette institution de la nouvelle grille de structuration des prix avant tout transport des produits pétroliers.

La rencontre de plus de 5 heures de temps a également permis à ces acteurs de cerner de nombreuses problématiques qui plombent l'évolution de leur activité. Quelques résolutions en sont issues, en plus du réajustement à la hausse du prix du transport : la suspension de la Tva dans les opérations d'acquisition des camions, une réduction de 30% des valeurs douanières sur les pièces de rechange, l'augmentation de la pesée selon les tonnages, la réduction des points de contrôle à 10 sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena ainsi que sur le territoire national, créer un comité de contrôle des prix etc....

Un mémorandum contenant les résolutions arrêtées par les acteurs du secteur des transports routiers sera dans les prochaines heures adressé à l'endroit du Gouvernement.

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