Cemac fintech forum : dialogue franc entre les acteurs et régulateurs 

Face à un secteur dynamique, la Banque des États de l’Afrique centrale (Béac) s’est trouvée dans l’urgence d’ouvrir la toute première plateforme d’échanges entre ceux qui font la finance digitale dans l’espace Cemac. Trois jours de discussions à Douala, capitale économique du Cameroun, pendant le Cemac fintech forum qui s’achève le 31 janvier 2024.
Les participants dans la salle des travaux à Douala. @HN DR.

L’enjeu sur les fintechs est majeur. dans la sous-région Afrique centrale. Les transactions concernant les services adossés à la monnaie électronique sont passées d’une valeur de plus de 14 822 milliards de FCFA en 2020 à plus de 23 332 milliards en 2023. La thématique centrale : “accélérer l’inclusion financière dans la sous-région tient donc toute sa place dans ce forum. Il est question de fédérer les start-ups de la zone Cemac dans l’ultime but de rendre les services financiers accessibles à tous dans un cadre réglementaire dans le futur. Les transactions financières dématérialisées ne se comptent plus du bout des doigts. Dans sa communication lue par Christian Essame, administrateur d’Ecam, Protais Ayangma co-président du Gecam cite entre autres la billetterie, le paiement de factures, le paiement des salaires, frais de scolarité, paiement des polices d’assurance, de la sécurité sociale et même des impôts.

Jean-Clary Otoumou, DG de l'exploitation de la BÉAC face à la presse.

« Nous ne connaissons pas assez; la Béac, la Cosumaf, la Cobac et les fintechs. Nous avons chacun un rôle important pour le paiement dans la zone pour nos populations. Il vaut mieux se connaître, se parler pour que les choses soient bien construites et marchent bien », déclare Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation de la Béac. Protais Ayangma, pour sa part, poursuit d’ailleurs en invitant les entrepreneurs locaux à saisir cette niche d’opportunités que constituent les fintechs pour « pour développer des entreprises qui seront structurées, pérennes et rentables. D’autre part, il faut garantir la traçabilité, l’usage et la sécurité de l’argent qui passe ainsi par des canaux immatériels », dit-il.

Les travaux en atelier déboucheront sur l’adoption des recommandations pour réguler “tout naturellement” les services de finance digitale, comme le pense Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation de la banque centrale. Et « d’attendre voir quelles sont les dispositions des fintechs de l’écosystème » au sortir des trois jours de travaux du Cemac fintech forum à Douala.

Suivez nous