Le Bazar de l'Intelligence économique - Comprendre la révolution de la science économique et ses enjeux actuels

Le commerce mondial est devenu de plus en plus complexe. L'agument économique prime sur la raison politique et les droits humains sont relégués au second plan. Raisons pour le continent africain de s'allier à l'intelligence économique.

Retrouver à la fin de cet article sa version anglaise

Par Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA, journaliste, économiste et géopolitologue

La science économique basique qui a révolutionnée l’industrie en Occident, ne suffit plus au XXle siècle. Cette science dont les fondements reposent sur quatre concepts principaux :

  • Le producteur
  • Le consommateur
  • Le marché des biens et services
  • La monnaie pour faciliter les échanges entre le producteur et le consommateur des biens et services.

En effet, le commerce mondial devenu de plus en plus complexe, fait désormais recours à des scénaris et mécanismes stratégiques très complexes, de plus en plus sophistiqués, modernes. Ceux-ci traduisent le concept de plus en plus usité, appelé l’Intelligence économique.

Désormais, et cette affirmation m’engage fermement, la science économique est enrobée de la diplomatie politique, militaire ; des droits de l’homme, de la conquête numérique et de la perfidie insoupçonnée.

Cet arsenal économique et politico-diplomatique démontre à suffisance, la lutte ainsi que la course des États pour la puissance stratégique dans le monde.

La puissance historique de l’après-guerre mondiale.

L’idée lumineuse née de Bretton Woods, qui a donné naissance à deux principales institutions financières internationales, mondiales dénommées Fonds Monétaire International (FMI) Banque Mondiale (BM), a été concrétisée par la mise en place d’un fonds monétaire stratégique. Elle avait par essence pour premier rôle, la reconstruction économique et sociale des pays occidentaux ravagés par les deux guerres mondiales dont l’Allemagne devenue aujourd’hui grande puissance économique au sein de l’Union Européenne.

Contrairement à ce premier rôle mondial, les deux institutions financières internationales sont aujourd’hui placées au cœur du développement et de la croissance (pas toujours évidents) des États dans le monde.

En effet, les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume Uni, la France, qui ont longtemps occupé une place de choix en termes de puissance, s’interrogent sur la mise en mouvement actuelle des mécanismes de puissance des États, avec le retour sur scène de la Russie, grande composante de l’Union Républicaine Socialiste Soviétique. Une néo-puissance que la guerre froide a régénérée ; mise en valeur qui refait surface avec fracas.

L’ingérence des puissances économiques et politiques émergentes.

La montée en puissance sur la scène économique de la Chine, de l’Inde, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite et de deux pays Africains situés au sud du Sahara à savoir , le Nigeria et l’Afrique du Sud, oblige les « caciques » à revoir leur copie économique et diplomatique, y compris la copie technologique et idéologique.

Quelques exemples suffisent pour le démontrer.

En effet, les visites du président américain il y a quelques jours en Arabie Saoudite et celle du prince de l’Arabie Saoudite en France alors même que les deux puissances occidentales venaient de condamner fermement le dirigeant saoudien, d’avoir commandité l’assassinat crapuleux d’un journaliste opposant en Turquie.

La raison économique prime sur la raison politique et les droits des humains

Grâce à la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, celle-ci exacerbée par les sanctions très hâtives des pays occidentaux contre la Russie ainsi que les conséquences y relatives, entre autres le blocus observé sur l’exportation du blé ukrainien dans le monde d’une part et d’autre part l’utilisation de son gaz par la Russie comme arme pour cette guerre, pousse les unes et les autres puissances à la retenue, au profit des intérêts de leur peuple à la vie, au bien-être et à la sécurité alimentaire ainsi que dans le monde.

La visite de MACRON en Afrique de l’Ouest et du Centre : une approche de repentance diplomatique et de survie économique.

Deux raisons expliquent la visite d’Emmanuel MACRON au Cameroun, au Benin et en Guinée Bissau alors que les étapes du Gabon et du Congo Brazzaville, ont été annulées, ou reportées (c’est selon) à la dernière minute.

Il y a d’une part la montée en puissance du mouvement panafricaniste dans les anciennes colonies françaises d’Afrique ; et d’autres parts, la mise en place par l’ancienne puissance coloniale, de nouvelles stratégies économiques et diplomatiques pour la survie de l’économie Française au moment où la Russie, la Chine ainsi que d’autres puissances émergentes explorent les merveilles du continent africain.

Partout où il est passé, le président Français a mis un point d’honneur sur la sécurisation du Cameroun, du Benin et de la Guinée.

Les deux premiers font face à des attaques terroristes tandis que le Chef de l’État Guinéen va assurer dans quelques jours l’exercice des fonctions politiques et diplomatiques communautaires à la tête de la CEDEAO.

Un motif supplémentaire, pour renforcer les liens des deux pays au moment où la présence de la France au Burkina Faso, au Mali, au Tchad et, de façon générale en Afrique Francophone, est aux creux de la vague.

D’ailleurs à peine sa visite achevée au Cameroun, on apprend que MACRON vient de nommer un général de l’armée de son pays à la tête de la diplomatie Française au pays de Paul BIYA.

Mieux, des sources sûres annoncent-même que cette nomination serait un signe prémonitoire. Elle consisterait à préparer la succession du fils de BIYA à la tête du Cameroun. Pathétique et pathologique non ?

Le réchauffement climatique et les effets des sanctions de la guerre de l’Ukraine ou l’arbre qui cache la forêt.

Quiconque aura étudié, comme nous venons de le démontrer, l’histoire économique ayant marqué le développement et la croissance vertigineux des pays occidentaux suite aux deux guerres mondiales, peut également comprendre la « ruée vers l’or » de la France en Afrique notamment Francophone.

En effet, le réchauffement climatique planétaire frappe certes les pays africains et leur environnement dont certaines régions comme le Gabon paraissent encore vierges mais celles-ci supportent encore mieux ces effets, à comparer avec ce qui se passe en Occident. Une crise marquée par le réchauffement du climat accompagné de graves incendies des terres et villes entières.

En effet, plus ces effets ont une emprise sur la vie des populations, plus les terres, forêts, mers et océans en sont frappés de pleins fouets alors que la France doit soutenir par tous les moyens son industrie, ses usines, de façon générale son économie afin de faire face à la concurrence et la crise mondiale actuelles, une crise exacerbée par l’augmentation des taux de change de principales monnaie sur le marché financier International ainsi que sur le marché des produits pétroliers.

Aussi, le Président Français a-t-il plus échangé autour des ...>>https://haur.be/dYLqz

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