Le Quatrième Pouvoir fête ses 10 ans : une décennie de résilience et d’audace

À Douala, la capitale économique du Cameroun, l’effervescence était palpable ce mercredi 20 août 2025. Dans l’enceinte feutrée d’un hôtel de la ville, le média en ligne Le Quatrième Pouvoir a lancé en grande pompe les festivités de son dixième anniversaire. 

Une conférence de presse vibrante, à l’image de ce web-journal qui, depuis sa création le 13 avril 2015, s’est imposé comme un acteur incontournable du paysage médiatique camerounais. Avec 400 000 abonnés sur Facebook et un million de visiteurs mensuels sur son site, Le Quatrième Pouvoir ne se contente pas d’exercer le « quatrième pouvoir » : il s’érige en véritable contrepouvoir, défiant les vérités établies, des informations augmentées et donnant la parole à ceux qui en sont privés.

Éric Vareni Ntiomboh, directeur de publication, n’a pas mâché ses mots lors de cette cérémonie inaugurale. Avec une émotion palpable, il a retracé le parcours semé d’embûches de la plateforme. « Dix années de persévérance, de résilience », a-t-il martelé, évoquant les moments de gloire, mais aussi les épreuves : des enquêtes judiciaires, des séjours en cellule – dont un récent à Bafoussam où il a passé trois jours – et la perte de figures emblématiques comme Dr Guy Parfait Songuè et Amobé Mevegue. Ces souvenirs, lourds mais fondateurs, ont forgé l’âme de ce média qui refuse de plier. M. Ntiomboh a aussi salué Léon Theller Onana, basé en France, pour son rôle clé dans l’achat du nom de domaine, un geste qui a marqué les débuts de cette aventure.

Une semaine de célébrations et d’engagement

Du 25 au 30 août 2025, Le Quatrième Pouvoir déroulera un programme riche et varié, à l’image de son engagement pour la vérité et la société. Le 25 août, une masterclass d’envergure aura lieu à l’Iuget de Douala, réunissant universitaires, professionnels et étudiants autour du thème du journalisme numérique, de ses métiers connexes et des défis qu’il pose. « Un moment inédit », promet Guy Hervé Fongang, président du comité d’organisation, qui invite massivement les acteurs des médias à y participer. Cette rencontre s’annonce comme un espace de réflexion sur l’avenir du journalisme dans un monde en pleine mutation.

Le 28 août, l’équipe du média ira à la rencontre des plus vulnérables, avec des dons prévus dans deux orphelinats de Douala. « Le Quatrième Pouvoir c'est beaucoup de solidarité, d'amour et tout. C'est la raison pour laquelle nous allons aussi penser aux autres. Parce que pendant toutes ces années, ce n'est pas seulement notre force qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. C'est aussi la force de Quelqu'un qui est très puissant là-haut », a souligné Narcisse Fokou, cofondateur, dans un élan de solidarité qui traduit l’ADN du média. 

Le 30 août, place à la convivialité et à la reconnaissance : une rencontre sportive matinale au Stade Marion réunira personnalités publiques et journalistes, avant une soirée de gala au Krystal Palace. Là, Le Quatrième Pouvoir honorera ceux qui ont cru en son projet depuis ses débuts, dans un moment de communion et de gratitude.

Un contrepouvoir au service de la vérité

Au-delà des festivités, cet anniversaire est une ode à la résilience. Le Quatrième Pouvoir ne s’est pas contenté d’informer : il a bousculé, enquêté, parfois au prix de lourds sacrifices. En lançant un projet ambitieux de radio communautaire, porté par Éric Vareni, le média veut amplifier son impact, donner une voix aux sans-voix et continuer à faire trembler les puissants. Comme le souligne Guy Hervé Fongang, « la vérité reste le plat de résistance » de cette aventure. Entre médias tours et rencontres, Le Quatrième Pouvoir invite les Camerounais à rejoindre cette célébration d’un journalisme libre, audacieux et profondément humain.

Suivez nous