Rentrée académique 2024-2025 : la Flsh de l’Université de Douala, creuset de la professionnalisation
1) Quel bilan faites-vous en termes de résultats de l’année académique 2023-2024 ?
Pr Robert Kpwang Kpwang : « Je crois que c’est une année qui a été relativement bien menée en ce sens que l’année académique a été parcourue avec des taux d’achèvement des programmes allant entre 85~100%. Les examens se sont bien déroulés aussi bien du semestre 1 que du semestre 2 y compris les sessions de rattrapage. Et les étudiants sont allés en vacances à près de 90% avec leurs effets académiques pour ceux qui ont réussi. Parce que la tradition universitaire et particulièrement en Flsh de l’Université de Douala, on ne remet les relevés de notes exactement à ceux qui ont réussi à valider les 60 crédits de l’année académique. Tout le monde n’a pas réussi, c’est vrai, mais il y a un pourcentage de 25% des étudiants qui vont reprendre les unités d’enseignement qu’ils n’ont pas pu valider.
Au niveau de la recherche, la Faculté des lettres et sciences humaines a cartonné avec l’organisation des séminaires, des conférences et même des symposiums qui ont été des éléments forts de l’animation scientifique. Au plan social, le climat, sans être tendu, a été cerné malgré les soubresauts de l’antenne Synes (Syndicat national des enseignants du supérieur, NDLR) de la Flsh de l’Université de Douala. Grosso modo, on peut dire que l’année académique s’est terminée dans un climat de satisfaction ».
2) Comment votre école s’est-elle organisée concernant la “professionnalisation des enseignements” ?
Pr Robert Kpwang Kpwang : « Aujourd’hui, quand on parle de professionnalisation, la Faculté des lettres et sciences humaines vient en tête pour la simple raison que notre établissement depuis près de quatre ans voire plus, à commencer à implémenter la politique gouvernementale relative à la professionnalisation des établissements facultaires classiques. Et nous avons opté pour une professionnalisation inclusive c’est-à-dire qui concerne certes les filières dites professionnelles -13 en cycle Master et 9 en Licence-. Mais aussi les filières initiales au nombre de 16 qui vont tous du cycle Licence au Doctorat PH.D. Les étudiants sont ainsi initiés à l’entrepreneuriat. Au total, 40% de nos programmes de formation en filières initiales concernent les cours d’initiation à l’entrepreneuriat, au management, au montage et maturation des projets pour permettre aux étudiants bien évidemment d’acquérir non seulement des connaissances mais aussi des compétences. Et au Niveau 3 du cycle Licence, chaque étudiant doit soumettre un projet d’entrepreneuriat ».
3) Comment appréhendez-vous la nouvelle année académique 2024-2025 ?
Pr Robert Kpwang Kpwang : «Nous avons commencé à préparer la rentrée académique depuis le mois d’août. Et dès l’entrée principale du campus, des banderoles présentent la Flsh de l’Université de Douala. Ensuite, nous avons fait des émissions de radio et télévision dans les médias de la place. Puis, nous avons tenu des réunions avec le bureau de l’Association des étudiants. Les services de la scolarité sont déjà bien installés. Les pré inscriptions se font en ligne. Au regard des résultats catastrophiques aux examens nationaux de Baccalauréats et voire même de Gce A level, surtout concernant les séries littéraires, je ne pense pas qu’on puisse être optimiste en espérant une affluence. Les résultats n’ayant pas été favorables pour les élèves des séries A4. Cependant, nous continuons à sensibiliser les parents et étudiants pour les faire comprendre qu’aujourd’hui, dans la ville de Douala, la Faculté des lettres et sciences humaines est le meilleur cadre de formation ».
4) Quelles formations pour quels débouchés ?
Pr Robert Kpwang Kpwang : « La Flsh a adapté ses offres de formation avec les exigences du monde socio-professionnel. Ce monde qui voudrait qu’il faille d’abord avoir une base fondamentale ; il faut connaître les règles méthodologiques de la discipline qui vont vous servir durant toute votre vie professionnelle mais il faut aussi avoir des compétences managériales. Ce qui permet à nos étudiants de s’insérer par la voie de l’entreprise et la création de la richesse. Je crois que dans le système d’enseignement universitaire au Cameroun, la Flsh de l’Université de Douala est le seul établissement qui organise une Semaine entrepreneuriale. Nous avons aujourd’hui des start-uppers qui ont créé des petites structures dans plusieurs secteurs. Nous ne donnons pas un format d’enseignement hyper optimiste qui fera croire aux étudiants que le premier coup d’essai sera un coup de maître. Nous leur inculquons la notion de l’échec. Il suffit de persévérer ».
5) Quelles sont à vos yeux les qualités requises pour une formation en FLSH ?
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Pr Robert Kpwang Kpwang : « Au départ, la Flsh de l’Université de Douala était un établissement socio-humaniste qui donnait des formations littéraires. Ensuite, s’est ajoutée la filière Communication et enfin, la professionnalisation. Donc la Flsh n’est pas limitée uniquement aux élèves qui ont le Baccalauréat A4. Elle est ouverte à toutes les séries. Mais il faut quand même reconnaître pour l’instant que 90% des étudiants qui s’inscrivent ici sont titulaires d’un Baccalauréat ou Gce Advanced level série A ».
6) Et pour finir, quelques conseils pour ceux qui aimeraient suivre un parcours dans votre établissement ?
Pr Robert Kpwang Kpwang :« Je dirai tout simplement aux parents de faire confiance à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Douala qui a une équipe d’enseignants bien motivés, bien formés, qui participent à la formation des étudiants. Nous avons aussi des partenaires venant de l’extérieur qui apportent une contribution efficiente à la formation professionnelle et managériale qui permet à nos étudiants de s’insérer dans la voie royale et noble de la création d’entreprise. Et aux étudiants, nous leur disons également de ne pas avoir peur. La Flsh est un milieu idéal de formation post-Bac et post-Gce Advanced level ».