Cameroun / Pr Robert Kpwang Kpwang : « La Faculté des lettres n’est plus là pour former les gens qui cherchent l’emploi mais les créateurs de richesse…»

ENTRETIEN. Le doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) de l’Université s’exprime sur l’importance de la professionnalisation inclusive en cours dans son établissement et la promotion du panafricanisme en milieu universitaire.
Pr Robert Kpwang Kpwang, doyen de la FLSH de l’UDla. @HN DR.

1) Comment se portent les activités et enseignements à la FLSH ?

« La FLSH est l’un des 11 établissements de l’Université de Douala. C’est le premier qui vient de façon protocolaire par rapport au décret de 1993 qui crée l’Université de Douala. La Faculté des lettres se porte bien. Elle n’est plus là pour former les gens qui cherchent de l’emploi, mais les créateurs de richesse dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ».


2) Est-il encore possible de s’y inscrire ?

« Il faut savoir que les preinscriptions à l’Université de Douala commencent d’abord en ligne. Donc tant que le site de l’Université de Douala est ouvert, l’étudiant peut toujours se pré inscrire et maintenant, venir déposer le dossier physique. À ma connaissance, le site de l’université n’a pas encore été fermé par Monsieur le recteur. La FLSH continue à accueillir les étudiants ».

3) La professionnalisation, on le sait, est une réalité dans vos ordres d’enseignement. Mais quand on en vient à recevoir les félicitations du ministre de l’enseignement supérieur, on ne peut qu’être fier…

« Effectivement lors des Jeux universitaires de Ngaoundéré, les établissements de l’enseignement supérieur avaient des stands où ils présentaient leurs produits, leurs offres de formation et les innovations qui sont les leurs. Et la particularité de la Faculté des lettres dans le domaine de l’Université de Douala contrairement à d’autres établissements, à opter pour une professionnalisation inclusive c’est-à-dire une professionnalisation qui consiste à créer des filières professionnelles. Nous en avons 13 parmi lesquelles celles qui forment dans le domaine de la communication, les ressources humaines, la gouvernance… et bien évidemment de psycho-criminologie et t tromatologie. Nous avons 15 filières initiales; les étudiants sont initiés à l’entrepreneuriat et c’est de façon étagée. Nous avons au moins 200 start-uppers qui peuvent être considérés comme des étudiants entrepreneurs grâce à la FLSH de l’Université de Douala. Le ministre d’État, ministre de l’enseignement supérieur nous a dit : « Voilà ce que je demande aux universités ! ».


4) Vous avez participé récemment au *Colloque international Khéper* qui s’est tenu à l’Université de Douala. Que retenir de votre présentation ?

« Je me réjouis de la manière dont s’est déroulée cette conférence. C’était d’ailleurs un dîner intellectuel d’un très haut niveau où on a fait venir les panafricains, des Kémites, des universitaires dans leurs différentes orientations. Mais aussi les dépositaires de la sagesse ancestrale ».


5) Le leader panafricaniste Kémi Séba au Cameroun. Que vous inspire cette visite ?

« J’ai ouï dire que Kemi Séba est au Cameroun dans le cadre de son ONG. Il est un jeune; je suis son parcours depuis un certain nombre d’années dans les médias et les réseaux sociaux. Kémi est présenté comme l’un des panafricanistes les plus en vus aujourd’hui. Personnellement, j’apprécie son combat; il est courageux et téméraire. Il dit tout haut ce que les gens disent tout vas. Et puis, il identifie clairement les ennemis qu’il considère comme ceux de l’Afrique c’est-à-dire les chefs d’État affiliés à la Françafrique; les élites affiliées aux organisations maçonniques et la France qui n’a jamais voulu accorder une quelconque indépendance aux États africains et qui s’enrichit en pillant l’Afrique. Il est attendu pour les conférences dans le milieu académique au Cameroun ».

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