Cameroun / Filles enceintes dans les établissements : Royal woman sur le terrain de la sensibilisation
Sous le haut parrainage du délégué départemental départemental de la promotion de la femme et de la famille du Wouri, l’association de défense des droits des femmes a lancé ses activités le jeudi 17 avril 2025 à Douala par une conférence.

L’impact des grossesses précoces est visible dans les établissements secondaires. Alors que le ministère camerounais des enseignements secondaires a signé la circulaire N°02/22/C/MINESEC/CAB annonçant la fin de l’exclusion des filles enceintes dans les établissements, Royal woman a décidé de réunir autour de la table, plusieurs profils pour mesurer l’ampleur de l’acte ministériel qui devrait s’appliquer à toute élève.
Sur le front de la sensibilisation, plusieurs intervenants ont souligné les enjeux et perspectives d’une parentalité précoce, l’accompagnement des filles victimes de viol, ainsi que la nécessité d’une éducation sexuelle. « Par rapport au fond de cette circulaire, elle essaie même de protéger les filles qui se retrouvent dans des situations de grossesse pendant qu’elles sont élèves. Parce qu’au départ, les chefs d’établissement les mettaient à la porte, ce qui automatiquement provoque l’interruption de leur scolarité. Mais aujourd’hui, ces élèves filles en situation de grossesse, ont pratiquement 26 semaines à passer dans les établissements scolaires. Et on autorise à les reprendre une fois qu’elles ont accouché », fait savoir Louis Roger Manyaka, proviseur du Lycée bilingue de Maképè, à Douala.
Contre toute attente, depuis l’application de la circulaire, on compte plus de grossesses dans les lycées et collèges que par le passé, note le chef d’établissement. La fille enceinte et l'auteur de la grossesse précoce ne se nourrissent plus de stigmatisation ou d'exclusion. Cela constituera entres autres le cheval de bataille de Royal woman officiellement lancée. « Nous accompagnons les femmes victimes de viol et de violence. Nous permettons aux jeunes filles d’être scolarisées; aux femmes victimes de violences conjugales, d’apprendre des métiers et de faire une formation professionnelle. Et puis, nous annonçons une grande campagne de sensibilisation en milieu scolaire. Elle sera suivie une campagne de dépistage des maladies sexuellement transmissibles », annonce Émilienne Baleguel, présidente de l’association Royal woman.
Les femmes sont invitées à rejoindre la plateforme en tant que bénévoles, donatrices et sensibiliser. L’application Royal woman en cours de développement les permettra de dénoncer et de faire des alertes sur des cas de violences faites aux femmes, de lancer un SOS pour les handicapés en situation de détresse, le but étant de s’entraider les uns les autres.