Tech et net / Bancarisation en zone Cemac : la BÉAC mise gros sur le Cemac Fintech forum

En refermant la première édition de cet événement dédié à la finance digitale dans l’espace Cemac, la Banque des États de l’Afrique centrale (Béac) compte sur la finance digitale pour atteindre le score de 75% de taux de bancarisation pour l’ensemble des six pays membres de la banque centrale.
Jean-Clary Otoumou au micro lors de la cérémonie de clôture. Image source : @Screenshot Fb

Le marché des fintechs est porteur à plusieurs titres. « Il fallait qu’on se rencontre pour pouvoir bien encadrer l’activité des fintechs et lui permettre de se développer », estime Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation de la Béac. Ou encore suivre Protais Ayangma dans son speech d’ouverture, s’il fallait encore le citer, pour qui : « Il faut donc se parler, s’écouter, penser des règles qui régiront les fintechs pour leur meilleur déploiement et assurer une valeur ajoutée dans l’écosystème économique sous-régional et mondial », enrichit le co-président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) en parlant de cette niche qui pèse à elle seule plus de 23 332 milliards de FCFA en 2023 en terme de transactions concernant les services adossés à la monnaie électronique.

Pendant trois jours, les start-ups du secteur de la finance digitale ont réfléchi autour des régulateurs et de la banque centrale sur les enjeux qui sont les siens, les difficultés à entreprendre dans le monde des technologies financières en zone Cemac, ainsi que sur l’épineuse structuration optimale de l’écosystème de ces technologies. Au sortir de ces trois jours d’échanges du 29 au 31 janvier en ateliers qui ont meublé la première édition du Cemac Fintech forum, les participants semblent être sur leur faim au point d’en redemander tout en se satisfaisant de ce premier numéro avec des experts venus des six pays de la zone Cemac et même au-delà pour certains.

Au chapitre des recommandations, Christian Essame, administrateur d'Ecam cite : « La première, c’est déjà que ce cadre de concertation puisse être pérennisé. La deuxième, c’est justement qu’il y ait une organisation de l’écosystème à travers des associations nationales et régionales. C’est à travers ces organisations que nous pourrons entre nous fintechs, réfléchir sur un certain nombre de problématiques et faire des propositions pertinentes à la BÉAC », préconise-t-il. Avant de poursuivre. « Les fintechs s’attaquent à l’épargne des populations. Et dans son rôle régalien, la Béac à le devoir d’être là-dessus pour qu’on ne puisse pas être dans les situations où la confiance se perd entre nous. Il y a une certaine rigueur à observer ».

Tout semble donc être sur les rails après l’acte 1 de Cemac Fintech forum pour accélérer l’inclusion financière en zone Cemac, comme le souligne le thème de cette édition.

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