Dibamba, drame de Sikoum : Hassan est mort

Sa photo avait fait le tour du monde. Il était devenu l'objet de toutes les curiosités, malgré son état piteux et sa mine un peu hébétée. Le seul et unique témoin (Hassan) encore vivant du mystère du charnier découvert à Sikoum a finalement rendu l'âme.

Hassan, si on s'en tient au nom qu'il a donné lorsqu'on l'a découvert ligoter et la bouche bandée, au milieu des cadavres dans ce qui était sûrement le sanctuaire des agresseurs et arracheurs de motos sur la Nationale 3, avait été pris en charge dans une formation hospitalière de la Ville de Douala, Ville dans laquelle il exerçait son activité de mototaximan, jusqu'au jour où il est tombé dans le piège de ses agresseurs qui l'ont conduit jusque dans la brousse de Sikoum.

Alors que tout le monde le considérait comme le seul espoir pour obtenir quelques renseignements sur le mode d'action et les pratiques des agresseurs, on a appris ce mercredi 19 février de la bouche du Préfet de la Sanaga-maritime, que Hassan est décédé. Il n'aurait pas survécu aux sévices et au traumatisme subis pendant la durée de sa captivité.

Bernard BONGA, Directeur de Publication de Étoiles Magazine.

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