Cameroun - Importations : La saignée de 5 milliards de F CFA pour les cure-dents en 2020

Cameroun - Importations : La saignée de 5 milliards de F CFA pour les cure-dents en 2020
Cure-dents en sachets et en boîte.


Ce chiffre a été rendu public par Jules Doret Ndongo, le Ministre de la Forêt et de la Faune au cours du programme dominical télévisuel Actualités Hebdo, diffusé en date du 17 avril 2022 sur les antennes de la chaîne à capitaux publics Crtv.


" Le cure-dent en 2020, c'est quand même 5 milliards de F CFA en termes d'importations. Nous avons dû l'importer pour 5 milliards de F CFA. Si nous commençons à le fabriquer, c'est une économie que l'État fera et pourra être déployée vers d'autres destinations ", a révélé Jules Doret Ndongo.

Selon toute vraisemblance, la politique d'import-substitution prônée par la SND 30 peine à trouver ses marques. Auquel cas, c'est le slogan d'un Cameroun émergent à l'horizon 2035 qui n'arrêtera pas de sonner creux. 

En effet, de telles importations en rajoutent au sempiternel déficit de la balance de paiement de l'économie camerounaise qui, convient-il de le relever, s'élevait à 744 milliards de F CFA au premier semestre 2021. Le Cameroun continue donc d'être sous la férule d'une dépendance pathologique aux importations même pour des produits aussi insignifiants que les cure-dents. Or, le pays dispose à profusion de bois et des essences de bambou poussant naturellement, matière première de la fabrique desdits produits.

Toutefois, le gouvernement envisage des solutions. Il entend notamment mettre à profit le Salon International du Bambou et du Rotin qui se tiendra sous peu à Yaoundé, pour dynamiser et saisir les opportunités qu'offre la filière du bambou où, convient-il de le dire, le plus clair des acteurs et opérateurs sont informels. " L'un des objectifs de l'État c'est de structurer, d'actualiser, de sortir les opérateurs de cet informel en organisant cette filière. Nous avons toute la coopération avec INBAR (Organisation Internationale sur le Bambou et le Rotin). Ces appuis en termes de formation et de mise à disposition des matériels sont légion. Nous avons le potentiel, nous avons le bambou qui poussent naturellement, nous avons commencé à mettre sur pied des pépinières. Si ce secteur a fait du bien ailleurs, rien n'interdit que nous puissions bénéficier des avantages de ce produit au Cameroun, moyennant la mise en place de certains mécanismes et leviers ", a expliqué Jules Doret Ndongo.

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