Cameroun / Lutte contre le paludisme : nette amélioration du taux de prévalence

L’atelier régional de dissémination des résultats de la maladie a permis d’avoir des chiffres clés de la maladie au cours d’une période. C’était dans le cadre de l’atelier de restitution des résultats de l’Enquête sur les indicateurs du paludisme au Cameroun (EIPC) tenue dans la salle polyvalente des services du gouverneur du Littoral le 10 novembre 2023.

Réalisé du 22 août au 1er décembre 2022 par l’Institut national de la statistique (INS) du Cameroun en étroite collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), l’EIPC 2022 révèle après des études réalisées dans les 10 régions du Cameroun que le taux de prévalence du paludisme à l’échelle nationale est de 26% contre 28% dans la région du Littoral et 7% à Douala chez les enfants de 6 à 59 mois. Des résultats rendus possible par la collecte des données qui s’est faite auprès d’un échantillon représentatif d’environ 6.580 ménages sélectionnés dans 470 zones d’enquêtes du triangle national, selon l’INS. Des défis qui interpellent, à en croire Aboubakary Haman Tchiouto, secrétaire général des services du gouverneur du Littoral, pour tordre le cou au paludisme. « Il y a une légère amélioration c’est-à-dire que le taux de prévalence a diminué, mais il y a des efforts à fournir », commente Christelle Tchoua, chef d’agence régionale de l’INS dans le Littoral.


L’atelier régional de dissémination des résultats de l’EIPC 2022 était également l’occasion de dévoiler les difficultés rencontrées au niveau national pendant sa mise en œuvre sur le terrain par les agents de collecte de données et d’autres parties prenantes. « L’essentiel des problèmes de la lutte contre le paludisme est essentiellement comportemental parce que l’État met un certain nombre de moyens à respecter pur un impact », reconnaît Moïse Abomabo, chef d’unité suivi-évaluation du PNLP. Avant d’ajouter : « La région du Littoral a cette particularité d’être essentiellement dotée de structures sanitaires privées. Il faudrait renforcer la sensibilisation aussi bien des personnels de santé mais également des populations à l’utilisation effective des mesures qui sont éditées par le gouvernement pour que nous puissions barrer la voie au paludisme ». 


C’est donc dire que des progrès non négligeables ont été accomplis depuis 2018 dans la lutte contre le paludisme, mais ceux-ci varient en fonction de la région. À en croire les experts présents lors de cet atelier régional de dissémination, l’on est encore loin d’atteindre l’objectif d’éradication du paludisme au Cameroun d’ici 2030. Cela passe donc entre autres par sensibiliser et amener les populations à adopter les bonnes habitudes de prévention et de traitement du paludisme, ainsi que contribuer à assainir le cadre de vie des populations.

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