Campagne Présidentielle 2025 : L’Unité nationale vue par Louis Paul Motaze
CHRONIQUE. Alors qu’une battue a cours en ces jours pour retrouver l’Unité nationale et la célébrer, certains chasseurs ont déjà reniflé la piste. C’est le cas de Louis Paul Motaze, Ministre des Finances.

Le Ministre Louis Paul Motaze était parmi ses camarades du parti pour souffler avec eux sur la quarantième bougie du Rassemblement démocratique du peuple camerounais dans le Dja et Lobo.
Ce fût l’occasion de dévoiler une autre face que celle de l’Argentier National. On savait déjà qu’il avait construit un pont entre le Nord (majoritairement musulman) et le Sud (massivement chrétien), unis par les liens du mariage entre une jeune fille du Nord et un jeune homme du Sud.
Il faut désormais compléter avec les autres paroles et actes du fils du Dja et Lobo allant dans le sens de la matérialité d’une Unité Nationale. « J’ai toujours été fermement opposé à ceux qui ont de la conception de l’allogène, la conception d’un danger. Moi je ne suis pas d’accord. Je suis Ministre de la République et les allogènes sont partout », rappelle le patron des Finances de la République.
Nous sommes Tous allogènes
Louis Paul Motaze rappelle aux Djalobiens ce qui n’est pas susceptible d’oubli : « Si vous partez d’ici, là où vous irez, vous serez allogènes », rappelle-t-il. « Alors, ne prenez pas l’allogène comme quelqu’un de substantiellement dangereux », appelle-t-il à la raison ses « frères » sur le fait que nul ne peut échapper à ce statut dans un monde où les frontières tendent à s’effacer.
Les mettant d’ailleurs en garde contre une dérive qui n’a pas de raison d’être : « le chef de l’Etat a besoin de toutes les voix ; c’est-à-dire les vôtres mais également celles de ceux que vous appelez les allogènes. Donc c’est tout ce monde-là ; et lorsqu’on dit qu’on veut une victoire éclatante, j’ai envie de dire que ça veut dire au-delà du RDPC. Donc le président a besoin de toutes les voix. Cessez de voir les allogènes comme des dangers ».
Certains extrémistes voient en les allogènes des « ennemis ». Louis Paul Motaze dit non ! Le Président Biya est un homme qui sait prendre son temps pour agir. L’homme qui tient le gouvernail des finances du pays, sait être prudent et tirer la sonnette d’alarme. Le message est passé à Sangmélima. Et il doit être porté à tous les camerounais du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Il doit être opportun et nécessaire en ce temps où nous célébrons l’Unité Nationale. « Au Cameroun on est libre, on peut s’installer partout ». C’est ce que Louis Paul Motaze nous rappelle.
Le digne fils du Dja et Lobo, dans la Région du Sud, époux d’une foulbé de la Région du Nord est le prototype de l’union et de l’Unité Nationale. Madame Motaze n’est pas allogène à Sangmélima. De même que Monsieur Motaze n’est pas allogène à Garoua ; les deux constituent un pont qui lie, une passerelle qui relie, ils sont ce que les camerounais doivent être partout sur le territoire national. Les camerounais ne doivent plus se faire peur ou être stigmatisés ailleurs que chez eux.
« Dès qu’il y a un assassinat, vous pensez d’abord aux allogènes, sans enquête préalables ; mais qui vous l’a dit ? Faites attention », attire-t-il l’attention. « Ayez un comportement responsable ; quand vous parlez à ces gens-là, ceux que vous appelez allogènes, qu’ils sentent qu’ils sont chez eux ici chez vous, ici à Sangmélima. La discipline c’est la force des armées.
Vous marchez ensemble, vous avez un objectif communs », conseille le pacifiste. « Et c’est cet objectif que je suis venu rappeler ici : élire clairement en octobre le président Paul Biya comme président de la République ». Voilà une piste à explorer pour arriver (enfin) à l’Unité Nationale.
Autochtones, allogènes, partisans, sympathisants et au-delà ; tous unis derrière le Président Biya pour une victoire éclatante. Un pour tous, tous pour un.
Par Saint-Eloi Bidoung