À Douala, le Lanavet se dote de laboratoires ultra-modernes pour la santé animale et la sécurité alimentaire en Afrique centrale

Ce mardi 1er juillet, le Laboratoire National Vétérinaire (Lanavet) annexe de Douala a été le théâtre d'une double cérémonie historique : la remise officielle d'un laboratoire de diagnostic et de recherche en santé animale et zoonoses, reconstruit, rénové et équipé par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) des États-Unis, et l'inauguration d'un Laboratoire de contrôle de qualité des denrées alimentaires et des médicaments. Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha, à présidé la cérémonie.

L'importance de ces nouvelles infrastructures est difficilement surestimable. Tout comme les capacités sont énormes. Le Dr Abel Wade, directeur général du Lanavet, a souligné la nécessité impérieuse de disposer de telles installations face au « paradigme des germes infectieux, des maladies émergentes et ré-émergentes ». Il a insisté sur la capacité des laboratoires à manipuler les échantillons dans des conditions optimales de biosécurité et de biosûreté, un impératif pour la protection des manipulateurs et la fiabilité des diagnostics.

Avec ces deux laboratoires flambant neufs, le Lanavet de Douala se positionne comme un pilier essentiel dans la riposte aux menaces sanitaires. Le Dr Wade a révélé une capacité d'analyse de plus de 100 échantillons par jour, toutes formes confondues. Cette performance permet non seulement de poser des diagnostics « concrets et efficaces », mais aussi de contribuer activement à la réduction des 16% de mortalités humaines actuellement causées par les maladies infectieuses et les zoonoses, avec pour objectif de les ramener à moins de 5%.

Autres chiffres avancés, ce sont ceux évoqués par le numéro un de la région du Littoral. « Plus de 75 % des maladies humaines ont une origine animale, et 600 millions de personnes tombent malades chaque année à cause d’aliments contaminés, » a rappelé le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, citant l’Organisation mondiale de la santé. Avec ces nouvelles infrastructures, le Lanavet est désormais outillé pour détecter, diagnostiquer et répondre rapidement aux foyers de maladies animales et zoonotiques, tout en garantissant la qualité des produits exportés.

Le gouverneur Ivaha Diboua, dans une allocution vibrante, a salué l’appui du gouvernement américain, qui a investi plus de 2 milliards de FCFA dans la reconstruction et l’équipement de ces infrastructures à Douala et du siège de Garoua, s’ajoutant aux 7 milliards de FCFA injectés entre 2020 et 2025 pour moderniser le Lanavet à Yaoundé et Garoua.

« Ces laboratoires renforcent le plateau technique, la biosécurité et la biosûreté du Lanavet, le plaçant au top niveau international, » a-t-il déclaré. Cette modernisation permettra au Cameroun de lever la suspension de l’exportation de produits de mer (crevettes, gambas, poissons, conserves, miel) imposée depuis 2004 par manque de structures de contrôle qualité conformes.

Une dimension continentale pour la souveraineté sanitaire et alimentaire

Au-delà des frontières camerounaises, ces laboratoires propulsent le Lanavet au rang d'outil de référence à l'échelle continentale. Le gouverneur a clairement affirmé que, grâce à ce nouveau statut, le Lanavet devient « efficacement cet outil pour assurer la santé des animaux et des personnes à l'échelle continentale ».

Avec le joyau technologique actuel, le pays retrouve sa pleine capacité à répondre aux exigences internationales, ouvrant ainsi la voie à la reconquête des marchés extérieurs et à la réalisation des objectifs de souveraineté alimentaire inscrits dans la vision d'émergence du Cameroun à l'horizon 2035.

Le partenariat avec les États-Unis, à travers la DTRA, a été salué comme « heureux et fructueux ».

Dr Wade a lancé un vibrant appel aux Camerounais : « Nous avons besoin de frères qualifiés, de maçons capables d’élever des murs solides dans ces laboratoires. Pas de gros diplômes sans savoir-faire, mais des techniciens maîtrisant leur métier. » Cet appel à l’excellence reflète l’ambition du Lanavet de devenir un centre d’expertise régional, où la compétence prime pour répondre aux attentes des populations et des partenaires internationaux.

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