Inondations à l'Extrême-Nord : le choléra refait surface
La région de l'Extrême-Nord du Cameroun est confrontée à une nouvelle flambée de choléra, avec 17 cas confirmés dans la ville de Maroua. Cette résurgence est due aux inondations des derniers mois et au retour progressif de la saison sèche.
Ces dernières années, la région subit des changements climatiques de plus en plus fréquents. Depuis juillet 2024, une pluviométrie excessive et une élévation des niveaux d'eau dans les principaux cours d'eau, tels que les fleuves Logone et Chari, aggravent une situation déjà fragilisée par les crises sécuritaires, notamment les attaques de groupes armés non étatiques et les conflits intercommunautaires.
La crise sécuritaire associée aux impacts des changements climatiques accroît le risque d'exposition des communautés à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ces inondations impactent significativement la vie socio-économique et sanitaire des communautés.
Selon le rapport d'OCHA (Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires) du 3 octobre 2024, les départements les plus touchés sont le Mayo-Danay et le Logone et Chari, avec respectivement 198 000 et 156 000 personnes affectées.
Conséquences des inondations- Pertes matérielles : Les inondations ont endommagé les infrastructures, les routes et les maisons, laissant des milliers de personnes sans abri.
- Impacts sanitaires : Les eaux stagnantes favorisent la propagation des maladies, notamment le choléra et la malaria.
- Perturbations socio-économiques : Les activités économiques sont perturbées, et les communautés sont déplacées.
- Logone et Chari
- Mayo-Danay
- Diamaré
- Mayo-Tsanaga
- Mayo-Kani
Les autorités locales et les organisations humanitaires travaillent ensemble pour fournir des secours aux personnes affectées. Des opérations de désinfection des marchés et des communautés ont été lancées pour prévenir la propagation des maladies.
Cependant, depuis le début du mois de novembre 2024, la région fait face à une nouvelle flambée de choléra. À ce jour, 17 cas ont été confirmés dans la ville de Maroua. Le préfet du Diamaré, Jean-Marc Ekoa Mbarga, a lancé une campagne d'urgence pour contenir l'épidémie.
Les districts sanitaires de Maroua II et Maroua III sont officiellement déclarés en état d'épidémie. "La première règle, c'est la propreté", déclare le préfet. Des descentes personnelles dans les quartiers, des campagnes de sensibilisation et des mesures barrières ont été mises en place.
Il est essentiel de prendre des mesures pour atténuer les effets des inondations. Les efforts de prévention et de sensibilisation doivent être renforcés pour protéger les populations et leurs biens.
Georges Potain Likeng