Affaire Longuè Longuè : le Redhac appelle à un procès historique
En se constituant partie civile de l’artiste camerounais torturé dans une vidéo, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) souhaite que l’enquête se déroule dans des conditions “acceptables”.
Le cas de Simon Longkana Agno alias Longuè Longuè préoccupe le Redhac. C’est tout l’objet de la conférence de presse de cette organisation ce mardi à Douala, en son siège au quartier Bali dans le premier arrondissement. Pour ce combat, l’ONG se constitue en plateforme pour un État de droit au Cameroun.
Le Cameroun ayant ratifié le 19 décembre 1986, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, le groupe d’avocats de la plateforme appelle tous à bannir les cas de torture en toute impunité que l’on observe dans certains centres de détention. Joints à la voix de Dr Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du Redhac, les avocats Me Tamfu Richard et Barister Gladys Mbuya envoient une lettre particulièrement au président de la Commission africaine des droits de l’homme, Pr Rémy Ngoy Lumbu, commissaire en charge du Cameroun pour faire toute la lumière sur le cas Longuè Longuè qui défraie la chronique.
« Aujourd’hui, le groupe du Redhac qui est devenu l’avocat choisi par Longuè Longuè pour mener cette action qui est d’une importance capitale pour le pas à franchir pour que le Cameroun sorte de cette dictature qui ne reconnaît aucun droit aux citoyens. Nous allons intervenir dans l’enquête pour s’assurer qu’elle se déroule dans les conditions acceptables. Ce que je voudrais que vous qui êtes ici sachiez et que vous partagiez avec vos lecteurs et même au-delà, c’est que ce n’est plus une affaire Longuè Longuè ni son collectif d’avocats. C’est notre affaire tous », martèle Me Alice Nkom, coordinatrice du Redhac.
L’impunité généralisée des cas de torture et autres traitements inhumains au pays seront rapportés jusqu’à l’ONU par la plateforme mise en place par le Redhac afin de prendre toutes les mesures urgentes pour faire cesser ces pratiques systémiques qui n’honorent pas le Cameroun.