Cameroun - Facilité de production alimentaire : Les financements conditionnés de la Banque Africaine de Développement

Cameroun - Facilité de production alimentaire : Les financements conditionnés de la Banque Africaine de Développement
Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement.

 

 

C'est une précision qu'a bien voulu faire Akinwumi Adesina, le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au cours de l'assemblée annuelle de cette institution, tenue du 23 au 27 mai 2022, à Accra au Ghana.

 

 

 

 

L'opportunité de bénéficier du programme de facilité de production alimentaire de la BAD s'offre au Cameroun. Une manne financière de 927,5 milliards à partager entre les pays bénéficiaires pour booster leur secteur agraire et juguler la conjoncture économique défavorable inhérente à la crise énergétique et à l'explosion des cours des engrais sur le marché international en raison du conflit russo-ukrainien. Toutefois, les autorités de Yaoundé devraient préalablement en faire la demande par soumission d'un projet à la BAD. La pertinence et la cohérence du projet en appellera en conséquence à l'élection et à la mise à disposition de financements et d'intrants pour les opérateurs agraires du pays.

 

Par ailleurs, l'évaluation de l'éligibilité du projet présenté de la part du pays prendra en compte les réformes politiques mises en œuvre par le Gouvernement pour résoudre les problèmes structurels à l'origine d'un déficit d'approvisionnement des agriculteurs en intrants modernes et le renforcement des entités nationales en charge de la supervision desdits approvisionnements.

 

En effet, "c'est une facilité qui existe, mais c'est basé sur les besoins. Ce qui est important c'est de faire le développement d'un projet et le soumettre à la BAD. La banque va l'étudier et elle pourra financer les agriculteurs des pays qui le sollicitent sur la base d'un projet soumis par les gouvernements", a expliqué Akinwumi Adesina.

 

Cette initiative de la BAD est une opportunité pour le Cameroun d'autant plus qu'elle porte sur le boost à la culture du blé, une denrée que le pays peine à produire à grande échelle faute de moyens financiers, selon l'Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD).

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