Introduction du VAP : le Cameroun partage son expérience à l’Afrique

Le pionnier du continent en termes d’inscription du Vaccin antipaludique (VAP) accueille divers pays de la région africaine en phase et cours d’introduction du même vaccin au cours d’un atelier régional organisé par l’OMS et ouvert hier, 03 avril à Douala par Manaouda Malachie, le ministre camerounais de la santé publique.

Contribuer à assurer le succès de l'introduction et du déploiement du vaccin antipaludique en Afrique, en tirant les leçons de l'expérience du Cameroun. Sait-on de cet atelier régional qui se tient en présence du Représentant résidant OMS Cameroun, Phanuel Habimana et des responsables régionaux OMS Afrique, l’évènement se tenant sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé

Ouverte aux quarante-sept États africains membres de l’organisation, cette démarche concernait principalement les pays favorables au vaccin en Afrique. Déjà en place pour l’inauguration des travaux, la RDC, le Burkina Faso, le Bénin, le Burundi, l’Ouganda, la Sierra Leone, le Ghana, et quatre autres délégations invitées. Et naturellement le Cameroun, le pays hôte.

Prenant la parole en cette circonstance, le Ministre MANAOUDA Malachie a tenu à dire toute sa gratitude pour le choix porté sur le Cameroun, pour abriter cet atelier hautement important à l’échelle continentale, dans la perspective de combattre efficacement le paludisme par le vaccin. Introduisant le volet “ Partage d’expériences”, le minsanté a souligné à tout son auditoire que l’introduction du vaccin a été rendue possible au sein du triangle national grâce à trois principaux atouts : l’engagement politique, la gestion efficace de l’"infodémie" et de la désinformation, et la transparence autour de tout le processus d’introduction. Avec le premier atout qui est celui de l’engagement politique, le Cameroun avait un avantage majeur car le projet de l’OMS rencontre harmonieusement la volonté du Chef de l’Etat, le Président Paul BIYA, dont le projet social est fortement porté sur l’amélioration constante de la qualité des soins de santé aux populations.

D’ailleurs, au Cameroun, le programme d’introduction du vaccin contre le paludisme est spécialement placé sous la coordination du Premier Ministre chef du gouvernement.


 Auparavant, la question a été amplement discutée à l’Assemblée Nationale, aboutissant sur l’adoption de plusieurs résolutions fortes en faveur du vaccin. Notons que pour la seule phase pilote, quarante-deux Districts de Santé ciblés ont été mis à contribution sur l’ensemble du territoire national camerounais. Rappelons que le paludisme reste la cause la plus élevée de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, avec une transmission continue tout au long de l'année et pour toutes les couches de la population.

Très vulnérables, les femmes enceintes constituent la couche la plus ciblée par le vaccin. C’est donc fort du danger que représente cette maladie sur le dispositif sanitaire que le Cameroun a introduit depuis ce début d’année le VAP dans le calendrier de vaccination de routine.

Malgré les progrès significatifs réalisés grâce à la mise en œuvre et à la mise à niveau des mesures de prévention du paludisme et de la gestion des cas, le paludisme demeure pour les pays d’Afrique subsaharienne, un sujet d’attention particulière, d’où son inscription dans le registre des maladies évitables par la vaccination comme indiqué dans le Programme de vaccination 2030. Les travaux de l’atelier de partage d’expériences sur l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le programme élargi de vaccination au Cameroun iront jusqu’au vendredi 5 avril prochain.

Avec Clavère Nken, chef celcom minsanté.

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