Le Parti Vert pour la Démocratie au Cameroun (PVDC) se relance avec Michèle Bilong Fogoum à sa tête

Sous un temps pluvieux et dans une ambiance empreinte d’espoir, les militants et sympathisants du PVDC se sont réunis pour accueillir officiellement leur nouvelle présidente, Michèle Bilong Fogoum, et découvrir la vision renouvelée du parti. Au même moment, à Yaoundé, Elections Cameroon (ELECAM) proclamait la liste officielle des candidats retenus pour la présidentielle du 12 octobre 2025, un contraste saisissant qui n’a pas échappé aux observateurs.

Une nouvelle ère sous le leadership de Michèle Bilong Fogoum

Michèle Bilong Fogoum, écrivaine, femme d’affaires, fondatrice d’école et productrice, a pris les rênes du PVDC à la suite du décès de son père, le Dr Aimé Justin Fogoum, président-fondateur et figure emblématique de l’écologisme au Cameroun. Ancienne vice-présidente, elle incarne désormais l’espoir d’un renouveau pour le parti, qui se positionne comme un « pilier de l’écologie et de la démocratie ». Dans un discours vibrant, elle a appelé les Camerounais à rejoindre la cause du PVDC, un parti qui, selon elle, « se bat pour le bien-être des populations et la protection de l’environnement ».

« Écoutez, un sentiment de joie, de gratitude pour tous ceux qui ont cru, qui croient en la vision du Parti Vert », a déclaré Mme Bilong Fogoum. « Nous reprenons le travail du président-fondateur, le Dr Fogoum Justin Aimé de regrettée mémoire. Avec notre slogan, La démocratie verte, notre choix pour un avenir meilleur, nous sommes prêts à avancer. Vous verrez le Parti Vert partout, comme il l’a toujours été, pour redonner à ce parti ses lettres de noblesse. »

Forte de son expérience et de sa détermination, la nouvelle présidente a insisté sur l’engagement des femmes dans la politique, soulignant que « leurs voix comptent » et qu’il ne s’agit plus seulement de genre, mais de compétence. « J’invite les femmes à s’engager davantage dans le mouvement politique pour décider nous-mêmes de nos choix et de notre avenir », a-t-elle lancé, suscitant des applaudissements nourris.

Une vision ancrée dans l’écologie et la justice sociale

Le PVDC, fondé en 1992 par le visionnaire Dr Aimé Justin Fogoum, n’est pas un parti né « de façon hasardeuse », comme l’a rappelé Célestin Chendjou, cadre du parti. « Quand on parle de verdure, on parle de bien-être, d’oxygène, d’un environnement propre », a-t-il expliqué. Le parti s’appuie sur trois piliers fondamentaux : la démocratie participative, la protection de l’environnement et la justice sociale. Ces valeurs, portées par une vision d’un Cameroun où le bien-être des citoyens rime avec un cadre de vie sain, ont été au cœur des échanges de l’Assemblée Générale.

Moïse Fotsing, secrétaire général et militant de la première heure, a salué le dynamisme insufflé par Michèle Bilong Fogoum. « Le PVDC est déjà représenté dans plusieurs régions : le Littoral, où se trouve notre siège, le Centre-Sud, l’Ouest, le Nord-Ouest et l’Adamaoua, avec une base à Meiganga. Nous avons abattu un travail formidable, notamment dans le développement des micro-projets agro-pastoraux. Avec notre nouvelle présidente, nous allons nous redynamiser et redorer l’image du parti », a-t-il affirmé.

Un parti en quête de mobilisation

L’Assemblée Générale de Douala avait pour objectif non seulement de présenter Michèle Bilong Fogoum, mais aussi de mobiliser de nouveaux militants et de réaffirmer la présence du PVDC sur l’échiquier politique. Si le parti n’a pas encore dévoilé ses consignes de vote pour la présidentielle de 2025, il promet des actions concrètes dans les domaines de l’environnement, de la santé et du bien-être des populations. « Les actions du Parti Vert parleront d’elles-mêmes sur le terrain », a assuré la présidente, laissant entendre que des initiatives majeures seront bientôt dévoilées.

Un contexte politique chargé

Le timing de l’Assemblée Générale, coïncidant avec l’annonce des candidats à la présidentielle par ELECAM, n’est pas anodin. Alors que des figures comme Paul Biya (RDPC), Serge Espoir Matomba (PURS), Joshua Osih (SDF) ou encore Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya (UDC) ont vu leurs candidatures validées, selon des sources fiables, le PVDC semble pour l’instant opter pour une posture de reconstruction interne.

Ce choix pourrait lui permettre de se démarquer dans un paysage politique marqué par une profusion de candidatures – 81 dossiers déposés selon ELECAM – avant la proclamation officielle des candidats retenus pour la Présidentielle du 12 octobre 2025.

Le PVDC entend bien faire entendre sa voix, non pas par des promesses électorales immédiates, mais par des actions concrètes pour un avenir plus vert et plus juste.