Pêche maritime : le Cameroun veut redécoller l’industrie aquacole
Le séminaire de la Société camerounaise d’halieutique (Sch) du 09 au 10 décembre à Douala, vient résoudre les problèmes et défis qui interpellent le pays sur les conséquences de la pêche illicite.
Le rendez-vous scientifique a été ouvert lundi dernier par le représentant du recteur de l’Université de Douala, Pr Dika Manga, vice-recteur chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises.
La plateforme Sch pose des regards sur la pêche industrielle et artisanale. Des chiffres révélés sur place, le Cameroun produit en moyenne 295.000 tonnes de poissons pour une demande estimée à 500.000 tonnes. Le gap est encore plus criard quand le pays d’Afrique centrale est suspendu depuis 2023 sur la scène internationale pour des activités de pêche illégale et non déclarée.
Le séminaire sur la durabilité de la pêche au Cameroun et l’atelier de vulgarisation des aires marines protégées (Amps) et autres mesures de conservation (Oecms/Amcez), regroupent sur le même site de la capitale économique les décideurs, chercheurs et experts du domaine des sciences halieutiques et de la pêche en particulier. Ainsi que des acteurs de la chaîne et d’autres parties prenantes aux travaux de deux jours.
Il s’agit pour ces derniers de « porter un regard croisé sur la pêche illicite non déclarée et surpêche industrielle en conflit avec la pêche artisanale comme frein au secteur halieutique au Cameroun », déclare Pr Minette Tomedi Éyango, directeur de l’Institut des sciences halieutiques de l’Université de Douala, et présidente de la Société camerounaise d’halieutique.
Le séminaire de Douala se propose de faire une analyse profonde de manière à formuler des recommandations concrètes aux autorités compétentes. L’examen s’appuie aussi sur l’expérience d’autres pays en contribution à la conservation de biodiversité marine au Cameroun.
« On parle de pêche illicite parce que c’est quelque chose d’extrêmement grave. Elle est non déclarée et en train de décimer nos écosystèmes marins et côtiers avec des conséquences extrêmement graves sur le plan économique et la vie des communautés. Les leviers à activer dans un premier temps, c’est d’abord de renforcer le système de surveillance de l’État en y associant les communautés. Il est difficile également de lutter contre la pêche illicite à l’échelle d’un pays. Il faudrait également encourager la coopération sous-régionale dans toute stratégie de lutte contre la pêche illicite », fait savoir Moussa Mbengue, secrétaire exécutif de l’Adepa-Sénégal.
Il est nécessaire de rappeler que la pêche et l’aquaculture contribuent et de manière significative à la sécurité alimentaire, nutritionnelle et même à l’emploi des jeunes dans le monde entier.