Zone CEMAC / Rencontre de Douala : le quinquennat 2023-2028 sur la bonne voie

Sous l'impulsion du président de la Commission de la Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique centrale (CEMAC), Baltasar Engonga Edjo'o, la première réunion physique tenue hier à Douala, au Cameroun des responsables de l'institution communautaire a accouché de nombreuses résolutions.
Certains hauts responsables de la Commission de la Cemac lors de la conférence de presse. ©DR HN.

À un mois de leurs installations, le gouvernement de la Commission de la Cemac a jugé utile de se rencontrer à Douala afin de créer des synergies d'idées et d'actions en vue d'impulser une nouvelle dynamique à la gouvernance communautaire. Comme le président de la Commission de la Cemac a décliné sa vision dans son discours de prise de fonction à Bangui, le 6 juin 2023, la nouvelle mandature doit être placée sous le signe de la restauration de la crédibilité de la Communauté avec pour finalité de « construire une Communauté forte, viable et solidaire, à la dimension de la volonté plusieurs fois affirmée des Chefs d’État ». Les travaux de Douala auront permis de se pencher dessus. Marie Thérèse Itongo et Jacqueline Adiaba, présidente de la Cosumaf viennent davantage réitérer ces pensées. Elles adressent et par acclamation chacune des mots de remerciement à l'endroit du Président de la république du Cameroun, Paul Biya et du chef du gouvernement de la Cemac. Balthasar Engonga Edjo'o est félicité par Mme Adiaba pour l'initiative prise au terme de la présente réunion, ainsi que pour son engagement à œuvrer pour le "rayonnement" et la "crédibilité" de l'institution communautaire.

  Dans son allocution de clôture de la Rencontre des responsables des institutions communautaires à Douala, Baltasar Engonga Edjo'o, sans omettre de remercier comme l'a fait ses prédécesseurs au pupitre, d'adresser des mots de gratitude à tout le peuple camerounais et son Chef de l'État, Paul Biya pour l'accueil et la tenue de la première rencontre entre les responsables de la Cemac nouvellement élus et installés à leurs fonctions. Tout en précisant qu'une nouvelle étape de la construction de Cemac a commencé, l'Équato-guinéen déclare lors de la conférence de presse avec des médias de la sous-région Afrique centrale représentés que la Commission est à la recherche des financements pour poursuivre ses actions. « Nous avons une programmation des activités que nous allons exécuter au fur et à mesure. Pour ce faire, nous sommes en train d'identifier les aspects prioritaires qui provoquent ces retards sur l'effectivité de la libre-circulation en zone Cemac. Dès que la Commission a les moyens, on peut l'exécuter. Je retiens de toutes les présentations que le processus d'intégration en zone Cemac est bel et bien en marche malgré quelques contraintes qui entravent l'atteinte de cet objectif », déclare Baltasar Engonga Edjo'o. Le président de la Commission de la Cemac précise pour une libre-circulation des personnes dans la sous-région Afrique centrale, la construction des postes au niveau terrestre et leurs équipements, ainsi la formation des policiers des frontières. Un défi que se donne le nouveau gouvernement de la Cemac en service jusqu'en 2028. 

S.E. Baltasar Engonga Edjo'o, président de la Commission de la Cemac.

« On a pu poser les problèmes qui freinent encore le développement de notre communauté et esquisser des solutions idoines pour leurs résolutions », note Baltasar Engonga Edjo'o. Concernant la cryptomonnaie, le numéro un de la Commission de la Cemac rappelle que la banque centrale de l'institution planche dessus et leur fera des propositions. Entre autres difficultés auxquelles font face les six États membres de la Cemac, l'on cite plusieurs crises qui créent des problèmes au niveau des échanges entre les pays de la sous-région et les pays tiers. Tout cela, rappelle le président de la Commission de la Cemac, affecte la Taxe communautaire d'intégration (TCI). Ainsi, la croissance mondiale devrait se contracter sensiblement pour se situer à 4,1% en 2022 et à 3,2% en 2023 contre 5,5% en 2021 sous l'effet de l’essoufflement de la demande et du retrait des mesures de soutien budgétaire et monétaire dans le monde.

Une conférence budgétaire a lieu ce jour à Douala, au Cameroun. Elle s'appuiera sur les données réelles des précédents exercices. Les treize projets qui font partie de la vision du nouveau quinquennat du gouvernement de la Cemac seront présentés aux partenaires au cours de la table-ronde annoncée à Paris en novembre 2023.

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