L’opération de charme a eu lieu jeudi, 13 février à Douala au cours d’une soirée.
7317,7 milliards de FCFA. C’est le budget de l’exercice 2025 de l’État du Cameroun. Des discussions thématiques ont eu lieu le même mercredi pour la recherche des financements au niveau des marchés des titres publics. Le directeur général du trésor, de la coopération financière et monétaire, Sylvester Moh présidait les travaux. Avec un taux d’endettement de 42% en deçà du seuil de 70% fixé par la Béac, le Cameroun qui vise 4,3% de taux de PIB recherche à redynamiser son économie «
pour ne pas dépendre des vents incertains de la conjoncture internationale », pour citer le ministre des finances,
Louis Paul Motazé.
Les investisseurs nationaux sont donc mis à contribution pour l’achèvement des projets de la
SND 30. Dans son budget 2025, l’État attend un financement de ses partenaires au développement de 113 milliards sous fond de contreparties pour accompagner ses différents projets. 200 milliards à hauteur de 50 milliards par an pour renforcer les capacités de la Société nationale d’investissement (
Sni) pour accompagner le développement de l’économie nationale, relève dans son intervention le ministre délégué au ministère camerounais de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire
Paul Tasong, représentant le minepat
Alamine Ousmane Mey.
Malgré un taux d’endettement maîtrisé, dans sa présentation du Programme de financement du budget 2025 de l’État, le Cameroun a enregistré des résultats remarquables en 2024. La double intervention du pays sur le marché monétaire de la BÉAC et le marché des capitaux lui a permis de mobiliser sur le premier marché 1153,93 milliards de FCFA en augmentation de 20,4% par rapport à l’année précédente. Sur le compartiment Obligation, 16 lignes ont été émises pour une maturité allant jusqu’à 10 ans pour un montant de 285 milliards de FCFA.
Malgré les tempêtes mondiales, «
le Cameroun demeure debout. La Banque mondiale prévoit une diminution de la dette publique qui devrait atteindre 36,3% du PIB en 2025. Dans ce contexte, il nous appartient de poursuivre et de renforcer cette dynamique en nous appuyant sur les choix stratégiques cohérents et en mobilisant les ressources adaptées à nos ambitions de développement », déclare
Louis Paul Motazé, minfi.
Des défis interpellent cependant le gouvernement du Cameroun. Le succès relatif de l’année dernière l’oblige à diversifier la base des investisseurs, d’harmoniser la fiscalité des titres publics et promouvoir une mobilisation accrue de l’épargne locale grâce à la digitalisation et l’inclusion financière. La remise des prix a suivi ces moments d’interventions, aux meilleurs acteurs du marché des titres publics au cours de l’exercice 2024. Des banques, des assurances, des sociétés de gestion des portefeuilles et des médias en sont les principaux bénéficiaires.