Adresse à la nation de Paul Biya : Les bons points de Mbarga Atangana
Parmi les ministres dont les actions ont été saluées par le Président de la République du Cameroun lors de son discours du 31 décembre dernier, figure le ministre du commerce.
Il faut reconnaître que l’année qui s’est achevée aura été marquée par de nombreux challenges, notamment en matière de lutte contre la vie chère et du maintien des prix élevés du cacao. Ce, dans un contexte où la guerre en Europe de l'Est, les conflits au Proche-Orient, la morosité du marché des capitaux et des matières premières, les perturbations climatiques, les tensions inflationnistes et les fluctuations des cours du pétrole, ont ralenti les perspectives de croissance du Cameroun.
« Les mesures prises pour limiter les comportements spéculatifs et accroître l'offre des produits de première nécessité, ont contribué à réduire l'inflation de 7,4% en 2023, à 5% cette année », a déclaré Paul Biya. Les poussées inflationnistes sont surtout notables en période de rentrée scolaire et de fêtes. C’est ainsi que le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a plusieurs fois au cours de l’année écoulée, fait des descentes dans les points de vente, pour se rassurer de la maîtrise des prix.
Pour cela, le ministre du commerce a su manier le bâton et la carotte à travers une politique acérée de sensibilisation des commerçants, mais aussi de sanction quand cela s’est avéré nécessaire. Ces dernières semaines, l’on a assisté littéralement à un bras de fer entre le ministère du commerce et les acteurs de la filière des boissons sur une augmentation du prix. Le véto de Mbarga Atangana n’a point été démenti.
Dans la même veine, pour aider les populations à faire face aux défis liés à la rentrée scolaire, des ventes promotionnelles ont été organisées à l’orée de la rentrée scolaire dans de nombreuses localités du Cameroun.
En prélude aux fêtes de fin d’année, c’est au pas de course que le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé le 20 novembre 2024, une série de concertations avec les différents acteurs des filières poisson, poulet, bœuf, huile, riz et sucre, en présence des représentants du Conseil National de la Consommation (CONACO), et des organisations de défense des droits des consommateurs.
En effet, comme chaque année, à l'approche des fêtes de fin d'année, période traditionnellement marquée par une forte demande en produits de grande consommation, une telle rencontre s’avère incontournable. Car il est question de barrer la route aux velléités inflationnistes et spéculatives sur les principaux marchés des produits de grande consommation. A cette occasion, les discussions conduites par le ministre du Commerce, ont été menées dans un esprit de parfaite transparence. Il s’est alors agi de dissiper les inquiétudes nées des rumeurs faisant état de possibles pénuries.
Par ailleurs, le ministre a, comme à son habitude, mis en garde les éventuels contrevenants : « Ceux qui veulent évoluer en marge de la loi, n’auront qu’à répondre de leurs actes au travers des sanctions qui sont prévues. Nous allons élire domicile dans les marchés pour s’assurer que ces prix sont respectés ».
L’ambition affichée par le Cameroun, est de ramener l’inflation en 2025 à 4%.
Paul Biya a également fait un clin d’œil particulier au secteur du cacao, secteur organisé de main de maître par Mbarga Atangana. « S'agissant du cas spécifique du cacao, la politique de promotion de l'excellence qualitative mise en œuvre ces dernières années, a abouti à des niveaux de prix exceptionnels au profit des producteurs », a dit le président de la République.
Il faut dire que durant l’année écoulée, l’on a parfois atteint les 6000 frs cfa le kilogramme. Le producteur camerounais est devenu le mieux rémunéré du monde. C’est le résultat d’une stratégie qui, depuis quelques années, porte ses fruits. Les centres d’excellence, voulus par Paul Biya et mis en œuvre par Mbarga Atangana n’ont pas déçu.
L’accent a été également mis sur les ventes groupées au sein de coopératives, qui permettent aux producteurs d’être directement en contact avec les exportateurs et de négocier les prix sur un modèle de vente aux enchères. Le mieux-disant l’emporte.
Par Zephirin Koloko