Cameroun - Luttes indépendantistes : La guerre cachée de la France au Cameroun (1955-1962)

De 1955 à 1962, l'armée française fut engagée au Cameroun pour éradiquer l'UPC, un mouvement nationaliste. Plusieurs familles au Cameroun seront touchées par cette violence particulièrement dans la sanaga maritime ( entre Douala et Yaoundé) et en pays bamiléké ( dans l'ouest).
Photo illustrative : têtes de nationalistes camerounais fauchés par la répression française

 De 1955 à 1962, l'armée française fut engagée au Cameroun pour éradiquer l'UPC, un mouvement nationaliste. Plusieurs familles au Cameroun seront touchées par cette violence particulièrement dans la sanaga maritime ( entre Douala et Yaoundé) et en pays bamiléké ( dans l'ouest).

Comment est-ce que le conflit éclate réellement ?

En 1955, le conflit éclate par le canal des émeutes dans les grandes villes. Les militants de l'UPC devant une répression abyssale, vont être dans l'obligation de prendre le maquis.

Le mutisme autour de cette guerre se justifie par le manque d'études historiques, par l'absence d'investigation de la presse, sans oublier la propagande des autorités françaises qui avaient pour objectif de couvrir les exactions commises par ses unités militaires.

Quel bilan peut-on faire de cette guerre?

Il est difficile de donner un bilan exact des victimes de cette guerre. Cependant, certaines sources nous proposent les estimations suivantes: 

  •  20 000 morts pour l'année 1960, d'après le général Max Briand , chef des opérations militaires ;
  • 20 000 à 100 000 morts entre décembre 1959 et juillet 1961 selon la revue réalités ;
  •  61 300 à 76300 civils tués entre 1956 et 1964 d'après les archives britanniques citées par l'historien Meredith;
  •  120 000 morts au 1er janvier en pays bamiléké, selon André Blanchet, journaliste au monde citant un officier français.
Comment s'est déroulé cette guerre?

Durant cette période, la torture a été banalisée et utilisée comme outil de guerre. Dans cette perspective, nous aurons des assassinats ciblés des nationalistes. Parlant de ces assassinats, nous pouvons citer:

  • Castor OSENDE AFANA qui était l'une des figures historiques du nationalisme camerounais. Ce monsieur a été assassiné et décapité le 15 mars 1966 à Ndélelelé par les troupes de l'armée coloniale française, non loin de la frontière entre le Cameroun et le Congo Brazzaville.
  • Félix MOUMIE : envoyé par Michel Debré premier ministre, conseillé par Jacques FOCARD, William Bechtel va se faire passer pour un journaliste et inviter MOUMIE au restaurant du plat-d'Argent dans la vieille ville où il l'empoisonne avec du thallium.
  • Ruben UM NOYOBE : Secrétaire Général de l'UPC et très influent, il fut abattu par l'armée française le 13 septembre 1958 dans la forêt où il se cachait, après que les troupes françaises l'eurent localisé, grâce à des indiscrétions de certains ralliés.
  • Paul Stéphane Menounga

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