Cameroun / Affaire Tony Obam Bikoue : les autorités locales et le Minader mettent en déroute les pourfendeurs du discours de Paul Biya

Comme l'on pouvait s’y attendre, la toile s’est une fois encore enflammée après l’adresse du Chef de l’Etat, Paul Biya, à la jeunesse le 10 février dernier. Dans de nombreux posts et commentaires qui ont suivi sur les réseaux sociaux, des activistes revêtus du manteau d’influenceurs, adeptes de la désinformation, se sont livrés à toutes sortes d’interprétations, les unes plus dénuées de sens que les autres.

Cette fois-ci, la levée de bouclier s’est effectuée après que le Président de la République, ait cité pour exemple, Tony Obam Bikoue, jeune capitaine d’industrie, promoteur du Centre d’incubation agro-pastoral de référence internationale de Mbébé dans l’arrondissement de Lokoundje, département de l’Océan, région du Sud.

En effet, dans son discours, le Chef de l’Etat, Paul Biya, a exhorté la jeunesse camerounaise « à saisir les opportunités qu’offrent des domaines tels que l’agriculture ou l’élevage. » Il a poursuivi en ces mots : « le parcours de Tony Obam Bikoue qui a créé une industrie agricole (…) devrait vous inspirer. »

Pour les sirènes du chaos que font retentir certains irresponsables, et face auxquelles le Président Paul Biya a demandé « de ne pas prêter l’oreille », l’exemple pris sur Tony Obam Bikoue relèverait de l’imposture. Des propos outrageants émanant pour quelques uns des responsables administratifs ou politiques établis, ont été abondamment relayés dans le seul but de peindre d’une couche de discrédit la parole du Chef de l’Etat.

Ces bonimenteurs, tapis dans l’ombre pour certains et agissant à visage découvert pour d’autres, ont cru pouvoir mettre le feu aux poudres. C’était sans compter sur la lucidité des autorités locales, témoins oculaires des faits repris par le Président Paul Biya. À l’occasion de la parade marquant les festivités de la 59e édition de la fête de la jeunesse à la place des fêtes de Fifinda ce 11 février, le sous-préfet de l’arrondissement de Lokoundje, Mathieu Brice Yebga Ngos, a corroboré les propos du Chef de l’Etat. « Tony Obam Bikoue est un exemple pour le département de l’Océan et singulièrement l’arrondissement de Lokoundje », a déclaré le chef de la circonscription administrative.

Des faits d’armes de l’homme

Les réalités sur le terrain donnent raison à Paul Biya. La localité de Mbébé, située à 50 km de Kribi sur la route nationale n°7, s’est faite connaître grâce au Centre d’incubation agro-pastoral de référence internationale érigé par Tony Obam Bikoue. Ledit centre est le poumon du grand projet de ceinture agricole autour de la ville industrialo-portuaire de Kribi. On y retrouve par ailleurs le tout premier champ semencier à vitro-plants de bananiers-plantains d’Afrique Centrale.

Des informations recueillies auprès du ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) renseignent qu’en 2020, 193 jeunes étaient formés par le PEA-Jeunes à Mbébé. Par jeune, l’incubation a coûté 650 694 FCFA pour le contenu solide de la formation dont les techniques agropastorales, le leadership, l’informatique, la gestion financière, l’éducation à la citoyenneté, le montage des projets et des business plans. Avec d’autres rubriques telles que le séjour chez le référent et les commodités de vie.

Le coût des 193 jeunes incubés sur financement FIDA s’élevait à 125 583 942 FCFA. Il faut aussi souligner qu’à Mbébé, après l’incubation, chaque jeune, selon son business plan, recevait un financement de 4 millions de francs CFA qui étaient décaissés progressivement selon le plan de trésorerie. Ce sont donc près de 172 000 000 FCFA qui ont été injectés dans le bassin de production de Kribi, à partir du Centre d’incubation agro-pastoral de référence internationale de Mbébé à travers le PEA-Jeunes.

Le Centre d’incubation agro-pastoral de référence internationale de Mbébé est aussi adossé au Programme gouvernemental Enable Youth Connekt. C’est un programme de formation des agripreneurs, piloté par le Programme de développement des chaînes de valeurs IITA sur financement de la Banque Africaine de Développement (Bad).

Landry TSAGA