Cameroun - Actualité de l'Assemblée Nationale : vers un texte de loi régissant le secteur numérique

Il s'est tenu ce jour à la chambre basse du parlement, une séance d'information et d'échanges sur le rôle des parlementaires face aux évolutions des technologies numériques et l'impact des réseaux sociaux sur les droits de l'homme au Cameroun.
Photo de famille du REPATIC en présence du Minpostel et le réprésentant de l'UIT. Crédit-photo : Celcor / A.N

« Aujourd'hui, les lois qui régissent les télécommunications du Cameroun sont devenues obsolètes ». Tel est le constat que fait l'Hon. Bara Julien, président du Réseau parlementaire des télécommunications, les technologies de l'information et de la communication (REPATIC). En présence du ministre des postes et et télécommunications, Minette Libong Li Likeng et du représentant-résident de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) de l'Afrique Centrale et de Madagascar, Jean Jacques Massina, les travaux étaient présidés par le vice-président de l'Assemblée Nationale, l'Hon. Théodore Datouo ; le Réseau des Parlementaires pour la Promotion des Droits de l'Homme et la Cybersécurité ( REPRODHOCY ) faisait partie de la séance.

Dans un premier temps, les exposés des différents intervenants tournent autour du rôle des parlementaires face aux évolutions des technologies numériques et l'impact des réseaux sociaux sur les droits de l'homme. Le président du REPATIC est le premier à prendre la parole à la tribune de l'auguste chambre. Ce dernier fait savoir que le gouvernement camerounais travaille sur la mise en place du e-gouvernement et la dématérialisation d'un certain nombre de procédures administratives.

Ceci passe selon l'Hon. Bara Julien, par une "bonne" connexion internet. « Avec l'évolution permanente des technologies numériques, il nous faut des textes nouveaux. Nous devons absolument faire les recommandations au gouvernement afin qu'il fasse de nouveaux textes pour traquer ces arnaqueurs qui nous ennuient tout le temps en volant notre argent, nous insultant... C'est pour cela que nous avons jugé nécessaire de faire cette réunion avec le Minpostel et l'UIT », relève l'Hon. Bara Julien, président du REPATIC. 

Pour Jean Jacques Massima, représentant-résident de l'UIT pour l'Afrique centrale et Madagascar, il est du rôle de son institution d'accompagner les États dans le cadre réglementaire des nouvelles technologies tout en permettant aux sociétés de s'épanouir. Il se félicite d'ailleurs des 15.000 km de fibre optique installée au Cameroun et la contribution de la technologie à hauteur de 3,5% au PIB. Néanmoins, il recommande au gouvernement de procéder à l'élaboration de la cartographie à l'accès satellitaire.

Le ministre des postes et télécommunications, Minette Libong Li Likeng clôt la vague des interventions. D'après elle, les TIC entraînent les changements d'usage et les bouleversements des sociétés. « Plus qu'une simple évolution, le numérique est une révolution », précise-t-elle. Elle en veut pour preuve nombre de dérives observées sur les réseaux sociaux. Entre autres l'addiction, l'exposition de la vie privée, le harcèlement, la cyber-intimidation, la désinformation, etc.

« L'économie numérique charie beaucoup d'opportunités, mais également beaucoup de dérives. Nous sommes venus échanger avec les parlementaires pour leur dire ces avantages et ces inconvénients. [...]. Ce que le gouvernement fait, poursuit le Minpostel, c'est sur instruction du Chef de l'État à travers notre département ministériel, d'engager une campagne de la promotion de la culture de la cybersécurité et sensibiliser à l'usage responsable des réseaux sociaux ».

La séance d'information de ce jour à l'Assemblée Nationale s'achève par des échanges sous la modération de l'Hon.Kamssouloum Abba Kabir et l'adoption des recommandations. Puis, il s'en est suivi une séance plénière sous la conduite du vice-président de l'Assemblée Nationale, l'Hon Théodore Datouo.

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