Le Bazar de l'Intelligence économique - Vie chère : sources, mobiles et solutions

Comment comprendre le coût de la vie actuellement au Gabon ? Nous vous détaillons ce pourquoi . De l'accession d'Ali Bongo Ondimba au pouvoir en 2009, à la survenue de la pandémie de Covid-19.

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Par Amal Jean Maurice MBOUMBA-IBINDA, journaliste économiste et géopolitologue, depuis Libreville-Gabon

La problématique récurrente de la vie chère ne peut laisser insensibles les dirigeants qui ont décidé d’agir.

Afin de bien circonscrire cette problématique, nous allons analyser au moyen des concepts simples, peu techniques (en vue d’en faciliter la compréhension), le phénomène et ses différents pans, tel qu’il se produit au Gabon.

Aussi, allons-nous y examiner les origines de la vie chère ; les principales causes ainsi que les pistes de solutions initiées par l’État Gabonais, en vue d’atténuer les effets de cette crise liée à la sous-consommation des denrées et autres biens courants.

Les origines de type politique et financier

Partons de l’année 2009, date de l’accession au pouvoir du Président de la République Ali BONGO ONDIMBA.

En effet, grâce à son projet de société auquel avait adhéré la majorité d’électeurs, à savoir faire du Gabon, un pays émergent en 2025, le jeune et ambitieux Chef de l’État et leader du mouvement Rénovateur du Parti Démocratique Gabonais ; Ali BONGO ONDIMBA a voulu innover afin de répondre au mieux et vite aux besoins du développement de ses compatriotes.

Il a ainsi mis en place l’AGNTI, une agence d’investissement, chargée de booster l’économie du Gabon ; et intégré à son sein, des cadres de haut niveau dont la majorité était composée des jeunes tous sexes confondus.

Ce premier mandat avait connu un succès et des progrès notoires notamment en matière d’infrastructures de communication avec la construction de la route nationale dans le sud du Gabon.

Parmi les projets réalisés, la route Fougamou-Mouila ; Mouila-Ndende ; Ndende-Tchibanga ; Tchibanga-Mayumba ; avec en prime la construction du gigantesque pont sur la Banio à Mayumba.

De façon générale et sur le plan macroéconomique en particulier, l’année 2009 avait été satisfaisante avec un encours de la dette publique du pays estimé à 25 pour cent du Produit Intérieur Brut (PIB) malgré les manquements enregistrés en matière de bonne gouvernance.

En effet, ces travaux de grande envergure entrepris non seulement au Sud mais aussi au Nord et dans la partie Est du pays, ont nécessité une mise à disposition des moyens financiers, techniques et logistiques colossaux.

Cependant, la mise en place de l’agence de grands travaux ainsi que le système de management instauré, en inadéquation avec l’orthodoxie budgétaire, a provoqué une boulimie financière sans précédent.

D’ailleurs celle-ci a eu des effets négatifs sur la dette publique. A l’origine de ceux-ci, la mauvaise gestion ayant contraint le gouvernement de l’époque de mettre en place quelques années plus tard, le premier programme d’ajustement structurel (PAS) grâce à la collaboration de l’État avec le Fonds Monétaire International (FMI).

Avec les moyens financiers obtenus auprès des institutions financières internationales, lesquels étaient assortis d’un service conséquent, et malgré le regain d’embellie, la dette publique du Gabon a connu par la suite, une croissance fulgurante celle-ci exacerbée par le Corona virus.

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La pandémie de la COVID-19 et ses effets sur la consommation des biens courants

Intervenu trois ans après l’entame du deuxième mandat obtenu par le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA, ce mandat a été profondément perturbé par une passe sanitaire difficile. L’économie Gabonaise a de facto été touchée dans ses secteurs les plus névralgiques. Parmi eux, les secteurs santé et informel.

Le secteur santé

La pandémie de la Covid 19 a frappé et déstructuré les couches sociales les plus fragiles, les plus pauvres du pays.

Parmi les causes principales, la mauvaise gestion par les gouvernements successifs du Premier ministre OSSOUKA RAPONDA, qui ont bénéficié des moyens colossaux, fournis non seulement par l’Etat Gabonais mais aussi par d’autres institutions financières internationales avec lesquelles notre pays collabore ainsi que par certains dirigeants politiques des pays amis du Gabon.

Durant la pandémie, les entreprises les plus petites et les plus fragiles ont cessé de fonctionner.

Les services de transports ont été très perturbés, les hôpitaux, dispensaires et Centres de santé aussi.

Cloîtrées chez elles, suite aux instructions données par responsables de santé, chargés de gestion de la pandémie dont le ministre de tutelle, les populations Gabonaises dont celles de grandes agglomérations (le grand Libreville) ont suffisamment souffert de la faim et des maladies opportunistes ;

le dispositif alimentaire mis en place ayant très mal fonctionné, les citoyens ont eu la vie sauve grâce au système de débrouillardise, le « sauve qui peut « , avec comme effets sociaux, la montée de l’insécurité relative aux braquages multiples et voles avec effraction ou à main armée.

Les petites et moyennes entreprises privées Gabonaises

Privées de l’aide véritable de l’État, capable de faire face aux effets de la pandémie, les PME et PMI privées, ont vu leur épargne engloutie par la crise, impossible de produire les denrées alimentaires destinées à la consommation courante.

Elles ont fini par fermer et « tirer le rideau » pour laisser place à la pauvreté, et à la malnutrition.

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Le secteur informel fragilisé

Le secteur informel a été détruit jusque dans ses structures les plus artisanales dans les grands carrefours, les devantures de magasins ou les grands marchés urbains.

La désolation et l’insécurité s’y sont installées malgré la présence et les contrôles mitigés des forces de l’ordre et de défense.

Le système économique, touché dans ses secteurs les plus sensibles, désarticulé, a enregistré des dysfonctionnements graves qui ont paralysé les structures de production.

Malgré les efforts conjugués du gouvernement et des institutions financières internationales en vue de soutenir les équilibres macroéconomiques recherchés par le programme d’ajustement structurel en cours, l’encours de la dette publique a atteint des sommets non reluisants.

Selon la Revue de l’agence de notation américaine Fitch ratings, l’encours de la dette publique du Gabon s’évaluerait à 6500 milliards de FCFA, soit 80 pour cent du PIB.

Autres facteurs conjugués de la crise actuelle : la mauvaise gouvernance du deuxième mandat présidentiel exacerbée par les détournements financiers massifs, consécutifs à la crise de santé du Président de la République Ali BONGO ONDIMBA ainsi que par la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

La gabegie et les détournements financiers massifs

Elle est l’œuvre d’un ancien collaborateur direct du Président de la République ; un certain *BLA* qui, profitant de l’état de santé de son patron et au moyen d’une...>>>http://peupleinfos.com/6637-2/

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