Défense des droits des consommateurs : l’ATPDCDH
INTERVIEW. Nous recevons Révérend Emmanuel Magoueth, il est le président-fondateur de l’Association des techniciens pour la protection des droits des consommateurs et de droits humains au Cameroun (ATPDCDH
1) Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
« L’Atpdcdhc est née en 2021. Elle exerce dans l’éducation, la sensibilisation et organise les séminaires. En même temps, dénonce les irrégularités qui sont trouvées sur le terrain. Nous en avons fait plusieurs et les autorités en charge d’agir ont à leur niveau réagi sauf que les mauvaises habitudes ont la peau dure. Quand Je me retrouve dans la protection des droits des consommateurs et les droits humains, je me dis que c’est toujours l’œuvre de Dieu que je continue à faire.
Il ne suffit pas simplement de porter la soutane et puis d’aller dans une synagogue prêcher. Il y a des brebis qui pleurent à l’extérieur qu’il faut aller éduquer, enseigner afin de les ramener à la raison. Parce que moi, dans ma philosophie, je considère l’être humain comme une partie de Dieu entièrement. Et du coup, quelle qu’en soit ce qu’il mène comme activité, il doit bien le faire. Et pour y arriver, je pense qu’un homme de Dieu est mieux placé pour amener un contribuable à vendre ce qui est bien, juste et qui est équitable aux consommateurs. Quand il ne le fait pas, qu’il sache qu’il est en train de pécher ».
2) Quelle était votre première idée lors de la création de l’association ?
« La motivation est naturelle. Déjà, j’ai vu les autres le faire. Mais j’ai constaté surtout que les clients qui sont généralement appelés des consommateurs connaissent beaucoup d’abus. On ne les respecte pas. Alors, nous avons pensé comment on peut aller vers ces gens. La méthode pour le faire est qu’il fallait s’aligner à la réglementation en vigueur qui demande à passer par la création d’une association suivant la loi de 1990 portant liberté d’association au Cameroun.
Puis, les autorités compétentes nous ont délivré un récépissé de déclaration d’association pour que nous commencions à mener nos travaux avec qui nous travaillons puisque les dénonciations leur parviennent directement avant même d’aller vers les autorités qui sont en charge des actes de répression ».
3) Pensez-vous avoir atteint vos objectifs à date ?
« On ne peut pas à trois ans d’existence dire qu’on a atteint les objectifs. Non. On cherche à les atteindre. Les objectifs sont les suivants : nous voulons voir chaque Camerounais être protecteur des consommateurs, quand il n’y aura plus d’abus faits à ces derniers ni quand on ne parlera plus de la contrefaçon ni de la contrebande encore moins les produits périmés, la tricherie dans les poids et mesures, la tricherie dans la baisse ou la hausse des prix, l’environnement bafoué… Nous voyons déjà les objectifs à l’horizon. Pour l’instant, nous sommes au début. Donc pour vous répondre, les objectifs sont encore très lointains ».
4) Pensez-vous avoir réussi vos objectifs concernant les droits des consommateurs et les droits humains?
« Nous sommes en train de travailler. L’avenir nous les dira mieux ».
5) Le mot de la fin…
« Nous continuons à attirer l’attention des pouvoirs publics d’agir quand nous faisons des dénonciations. Parce que quand nous avons sensibilisé des gens et qu’il y en a qui ne veulent pas changer, dès que nous passons à la phase de dénonciation, nous voudrons que les autorités publiques agissent. C’est cela qui nous encourage à continuer à travailler. Nous voulons être davantage encouragé à ce niveau-là comme le font déjà les Services du gouverneur du Littoral et le préfet du Wouri.
Je demande aux consommateurs d’être attentifs à ce qu’ils achètent et de savoir qu’ils ont des droits. Ils les reviennent de pouvoir les revendiquer et de dénoncer auprès de l’Association des techniciens pour la protection des droits des consommateurs et droits humains au Cameroun via nos contacts (+237) 677 65 31 44 ou 694 42 49 87 ».