Cameroun / Affaire Longuè Longuè : la Cdhc réclame justice pour la victime
Une nécessité de mettre en lumière cette affaire et d’interpeller les coupables, selon Pr James Mouangue Kobila, président de la Commission des droits de l’homme du Cameroun.
En date du mercredi, 23 octobre, le chanteur camerounais Longuè Longuè publie sur sa chaîne YouTube une vidéo dans laquelle il reçoit des sévices corporels. Elle se partage sur d’autres plateformes sociales comme Facebook et forums WhatsApp. La victime déclare dans la chaîne TV5 monde vendredi, 25 octobre, que ses tortionnaires parfaitement identifiés seraient des éléments de la Sécurité militaire (Sémil) de la région du Littoral qui agiraient sous ordre d’un haut gradé de cette division, alors patron de l’antenne Sémil du Littoral à Douala en 2019, date de la torture.
Face à cette situation qui entrave la problématique des droits de l’homme au pays, la Cdhc n’est pas restée silencieuse comme le font croire certains adeptes de la désinformation sur certaines pages sociales. Selon les documents auxquels le web-média Haurizon News a eu accès, la Cdhc monte au créneau en demandant de traduire les coupables en justice. Dans une correspondance du 24 octobre signée du président de la Cdhc, Pr James Mouangue Kobila, elle déclare que la publication de la vidéo de torture de l’artiste Longuè Longuè cinq ans après n’est pas “fortuite”. Pr Mouangue Kobila rappelle a cet effet que : « Ses instigateurs sont certainement informés du passage de l’État du Cameroun devant le Comité contre la torture les 13 et 14 novembre », assure le défenseur des droits humains.
In fine, vu le choc que traverse Simon Longkana Agno alias “Longuè Longuè“ la Cdhc demande auprès du ministre camerounais en charge de la Défense, d’indemniser la victime à la hauteur des dommages et préjudices subis. Témoignant ainsi l’intérêt qu’accorde la Commission des droits de l’homme du Cameroun à la prévention de la torture. Le jeudi, 24 octobre, un communiqué de presse signé du chef de la division communication du mindef, Capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guémo, faisait état que l’enquête suite à la vidéo se torture de Longuè Longuè établira les responsabilités et tirera les conséquences nécessaires conformément aux lois en vigueur.