Sous-région Afrique centrale : Au Cameroun, l’Unesco combat pour la protection des patrimoines culturels en temps de crise

Il s’est tenu à Douala du 18 mars au 20 mars 2025, l’atelier sous-régional de sensibilisation des experts du patrimoine culturel et des responsables des écoles et centres de formation des forces de défense et de sécurité.

Préserver les patrimoines au-dessus de tout en tant de paix comme de crise. Surtout dans en Afrique centrale, sous-région riche en patrimoine culturel. Elle fait face à une situation politique et sécuritaire complexe, marquée par des tensions internes, des crises politiques avec des attaques fréquentes de groupes armés malgré les efforts de pacification.

« Le patrimoine appartient aux États. Que ce soient les acteurs de ce patrimoine qui ont le devoir régalien dans la gestion ou la protection, ou des autres acteurs comme ça peut être le cas des forces de défense et de sécurité. Tous ces acteurs travaillent pour que le patrimoine soit protégé », fait savoir Dr Jean-Laurent Nkoa, administrateur national programme culture du bureau régional Unesco-Cameroun.

Pendant trois jours, les participants venus des pays de la Cémac ont reçu l’enseignement de renforcer la protection du patrimoine culturel en Afrique centrale,  favoriser une coopération efficace entre les autorités civiles et militaires pour la mise en œuvre de la Convention de La Haye de 1954 et de ses deux Protocoles.

« Le patrimoine est pris comme cible lors des tensions. Et par rapport à ça, on a jugé utile de renforcer les capacités et de sensibiliser surtout les forces de défense et de sécurité afin qu’elles puissent mieux protéger le patrimoine en temps de conflit. Parce qu’elles détruisent aussi le patrimoine culturel sans le savoir. Donc on leur a rappelé leurs engagements et leurs responsabilités vis-à-vis de ce patrimoine-là qui est en fait commun », précise, Dr Franck Ogou expert principal de l’atelier.

Par ailleurs directeur de l’École du patrimoine africain basé à Porto-Novo, au Bénin. « Pour commencer, mon pays n’est pas signataire de l’acte de 1954 qui promulgue la protection des biens culturels et du patrimoine national. On est venu s’imprégner sur quoi il s’agit afin de comprendre et de rapporter les avantages ou les manières de faisabilité à notre hiérarchie qui pourra, après les analyses, chercher à ratifier cet accord qui est important pour l’État congolais et aussi le patrimoine tout entier», partage Lieutenant-colonel Faustine Dimi, participante. Elle est le directeur de la logistique de l’Académie militaire Marien Ngouabi.

L’Unesco attend de cet atelier de trois jours à Douala, une coopération renforcée entre les autorités civiles et militaires en matière de protection du patrimoine culturel. Le délégué régional des arts et de la culture du Littoral, Pr François Édimo, a présidé la cérémonie de clôture des travaux.

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