Cameroun / Concert : Quand l'action de Queen Étémé rime avec la cause humanitaire

Avec une voix soignée et un système de combat jamais lassant, la suite de la saga d'Ébolowa au restaurant-cabaret Le Caviar répond à la plupart des attentes et offre une expérience de musique live jubilatoire. Que ce soient aux rythmes du pianiste congolais David Fanana, la guitare de Finney ou encore les percussions de Gaëtan Nguetgna, c'est un temple de la culture du Caviar rempli de monde qui a effectué le déplacement pour suivre le concert de la diva Queen Étémé, premier du genre dans la ville d'Ébolowa. D'"Elikia" à "Ami pour la vie" en passant par "Nzamba", l'icône de la musique camerounaise enchante les cœurs des nombreux mélomanes qui reprennent en chœur son riche répertoire musical riche de six albums.

Avec son expérience de la scène, Queen Étémé fait décoller les spectateurs en République démocratique du Congo et en Afrique du Sud aux sons de Lokua Kanza et de Myriam Makeba. Le point d'orgue est mis à travers la reprise d'une chanson d'une autre icône de la musique camerounaise qu'est Koko Ateba. La mélodie distillée par Queen Étémé et son engagement sur la scène lèvent plus d'un sur leurs sièges à rejoindre l'artiste sur la piste de danse. Entretenant ainsi une symbiose entre l'artiste et son public.

Au terme de deux heures de concert live, le public se dit satisfait. « Ce concert n'est que la clôture d'un grand travail que nous avons abattu depuis. La boucle ce soir par le concert est bien, la musique est bonne ; les instrumentistes sont formidables », livre Marie Solange Mvele, présidente de l'Association des femmes réalistes du Sud. Un sentiment de joie que partage d'ailleurs Franck Eyenga, venu spécialement de Yaoundé. « La prestation de la mère Queen Étémé nous a ramenés d'abord à l'entame de son concert, aux anciennes musiques d'antan des artistes qu'on a tendance à oublier avec la nouvelle génération de la musique. Et les rythmes qu'elle nous a fait sortir, nous ont effectivement rappelé que nous avons une culture, nous devons la valoriser. Je n'oublie pas le côté caritatif qui accompagne cette action. Il permet de nous associer à l'œuvre qu'elle fait et défend avec le soutien de nos institutions administratives et de l'UNESCO réprésentés ici », pense cet informaticien, fan de Queen Étémé.

Pour la diva Queen Étémé, la clôture de deux jours de concert à Ébolowa, ainsi que des excursions touristiques, marquent la fin d'un travail longtemps entamé. « C'est un sentiment de fierté qui m'anime parce que nous avons, par la grâce de Dieu, tenu notre pari. Et la clôture de ce moment montre la détermination et l'engagement que nous avions tous. Je pense que j'ai pu communier avec le public et c'est le plus important. Pour finir, je remercie L'Apped 2 qui a vraiment eu de l'audace d'organiser ce concert à Ébolowa malgré les péripéties », reagit Queen Étémé. Attachée aux causes humanitaires et notamment le soutien aux familles d'enfants autistes, Queen Étémé fait des pieds et des poings pour donner envie à tout le monde de chausser les gants. En témoigne la séance de levée de fonds observée à la fin du concert.

Côté organisateurs, l'on se sent également satisfait après deux journées marathon. « Je suis satisfait parce qu'il y a eu de l'engouement ; les gens sont venus très nombreux encourager l'artiste et l'Apped2 qui suscite des modèles dans une société où l'on pense que rien ne marche. Donc nous avons pensé célébrer l'excellence à travers le talent de la diva Queen Étémé », se félicite Jean-Pierre Sabate, président de l'Apped2. Et d'annoncer pour la prochaine édition du concert : « Nous sommes en train de travailler avec un artiste de la Guinée équatoriale dont l'identité sera dévoilée dans deux mois ».

Les nombreux mélomanes venus assister au concert live de la diva Queen Étémé repartent de cette soirée, avec la certitude d'assister à la prochaine édition dont l'Apped2 annonce des innovations en coulisses.