Cameroun : l’OMI et le ministère des transports travaillent ensemble pour une stratégie nationale de réduction des GES dans le milieu maritime
C’est en effet l’un des objectifs que se donne l’atelier du 22 au 23 mai 2025 à Douala organisé par l’Organisation maritime internationale (Omi) sous la coordination du ministère camerounais des transports.
Dilan KENNE
Imaginer un milieu maritime sans les émissions de gaz à effet de serre (GES) émanant des navires et des installations portuaires, principalement le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et protoxyde d’azote (N2O), constitue un facteur important dans les changements climatiques.
L’atelier sur l’élaboration d’une stratégie nationale et d’un plan de mise en œuvre pour la réduction des gaz à effet de serre dans le milieu maritime apparaît comme un cadre pour permettre aux experts de l’Omi et les représentants des différentes administrations de s’«approprier des éléments nécessaires à l’élaboration et au suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale et de vos stratégies sectorielles respectives », pour citer Albert Eoussa, représentant le ministre camerounais des transports à la cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier.
Une approche cohérente et intégrée, étayée par une stratégie globale en matière de GES, est donc impérative pour orienter les interventions politiques, mobiliser les ressources et impliquer les parties prenantes dans tous les secteurs. « Ce sont de mesures techniques qui auront des implications dans le secteur maritime. On est en train de voir s’il y a la possibilité de brûler par exemple de l’ammoniaque, ce qui est assez toxique. Il pourrait y avoir des problèmes pour le personnel à bord des navires. On a d’autres carburants que l’on est en train d’étudier », fait savoir Ludovic Laffineur, expert.
L’atelier de Douala est un pas énorme sur la mise en œuvre de la Stratégie révisée 2023 de l’OMI, adoptée par ses États-membres, qui fixe désormais l’objectif d’atteindre la neutralité carbone autour de 2050, avec des réductions intermédiaires ambitieuses dès 2030 et 2040. Sessions plénières, discussions interactives et opportunités de réseautage. constituent les articulations de cet atelier qui s’achève demain vendredi.
