Cameroun / Transport interurbain : Insécurité, peur panique sur la Nationale numéro 3

Dans la nuit du dimanche, 12 mars aux environs de 23h, des bus de transport interurbains étaient en file indienne sur la Nationale Nº3 reliant Yaoundé à Douala. Un arrêt forcé par des présumés malfrats identifiés comme des "coupeurs de route" avec pour armes des grosses pierres.
Le pare-brise d'un véhicule fissuré par des jets de projectiles. ©DR HN.

La situation inquiète les voyageurs, car se disent-ils être en danger. Des témoignages et images devenus viraux font le tour de la toile, mettant en lumière plusieurs cas d'agressions nocturnes sur des bus de transport en commun et des camionneurs en situation de détresse. 

Les zones du Carrefour Razel dans l'Arrondissement de Dibamba, montée Pouma sur le tronçon Édéa-Pouma sur la Nationale numéro 3 sont aux dires des victimes, les foyers de cette insécurité qui fait son nid sur cette route déjà suffisamment ensanglantée par les accidents de voiture.

Le mode opératoire de ces hors-la-loi est unique et pour le moins, cynique : ils balancent un projectile qui est souvent un gros caillou, sur le pare-brise du bus de transport pour obliger le chauffeur à se garer. Une fois le bus garé, ces individus sans foi ni loi s'introduisent dans le véhicule, munis de leurs armes, pour en agresser les occupants.

Selon Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, quatre suspects ont été interpellés. « Leur exploitation devra conduire à celle de leurs complices », rapporte le gouverneur de la région du Littoral. Face aux médias le 13 mars à Douala, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua rassure quant au retour à la normale sur l'axe Douala-Yaoundé. « Nous avons été informés à 23h, soit deux heures après. Les chefs de villages de tous ces axes vont également être rapidement réunis pour activer, pour ceux qui ne l'avaient pas encore fait, les comités de vigilance de telle sorte que nous puissions être alertés à temps ».

L'axe-lourd Douala-Yaoundé est de nouveau en proie à ces agresseurs après un cas similaire signalé du côté de Bafia dans la région du Centre-Cameroun quelques jours plus tôt. Déjà un blessé enregistré à date. Les responsables d'agences et autres victimes appellent à l'intervention rapide du gouvernement.

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