Cancers au Cameroun : la stratégie anti-HPV menée par Family club et Chai
Lancement hier à l’École publique de Boko plage de la campagne de lutte contre le cancer du col de l’utérus et autres infections dues au Human papilloma virus (Hpv), dans la région du Littoral.

5 000 adolescents âgés de 09 à 14 ans ciblés par cette campagne. Une synergie contre les papillomes humains pour préserver les jeunes filles du cancer du col de l’utérus, deuxième cancer en termes d’incidence tous sexes confondus après celui du sein chez la femme. Les garçons sont aussi concernés.
La non prise de sa dose de vaccin à moins de 14 ans contre le Hpv peut causer de grands risques chez l’adolescent qui s’apprête à entamer une vie sexuelle. Environ 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont recensés au Cameroun. Malheureusement, 50% en meurent, selon l’Institut national de la statistique.
« C’est le lieu aussi d’appeler les gens, au-delà de la vaccination, à aller se faire dépister. Parce que c’est comme cela qu’on pourra avoir une meilleure cartographie épidémiologique de la maladie. Tout le monde peut être affecté, le garçon comme la fille. Le Hpv peut être le facteur d’une multitude de cancers. La vaccination se fait avant la phase de la sexualité et la phase active », souligne Dr Guy Nogbe, chef du district de santé de Boko.
Pour réduire le risque des cas de cancer du col de l’utérus et autres infections dues au Hpv, l’association Family club avec l’appui de son partenaire financier la Clinton health access initiative (Chai) Cameroon, va pendant cinq cinq sur le terrain dans 21 aires de santé du Littoral, faire la promotion vaccinale.
« C’est un projet de deux ans. Nous avons commencé depuis l’année passée ; nous avons déjà lancé la campagne dans les districts de santé de Yaoundé et de la Mifi, à Bafoussam. Nous allons déployer plus de 200 acteurs qui vont sillonner de quartier en quartier de Douala pour convaincre la population à se protéger contre le virus du Human papiloma virus », souligne Jonas Alirou, coordinateur national de l’association Family club.
Dans un endroit aménagé à l’École publique de Ndogpassi 3, l’administration du vaccin anti Hpv est faite aux élèves de CM2 et de Class sith, ainsi que des autres parents venus avec leurs enfants de moins 14 ans pour les faire vacciner gratuitement. Une méthode qui consiste à injecter une seringue dans la partie supérieure du bras gauche.
Dr Saurel Ngo’o Mebe, délégué régional de la santé publique du Littoral a donné le coup d’envoi. « Il faut dire que le Hpv a été introduit dans la vaccination systématique depuis octobre 2020. Mais ce vaccin a vu le jour au Cameroun depuis 2010. Et c’est grâce aux résultats obtenus par le pays que le Cameroun avait introduit la demande auprès de Gavi (l’Alliance pour le vaccin, NDLR) pour l’introduction de ce vaccin dans la vaccination. Et en 2014, il y a eu la phase de démonstration dans deux districts de santé, et les résultats étaient vraiment probants. L’introduction du vaccin en 2020 a été timide au début.
Mais grâce aux enquêtes et aux efforts communautaires, on a pu améliorer la couverture vaccinale dès lors. J’appelle ici les chez de district et les chefs d’aires de pouvoir fournir tous les efforts pour pouvoir assurer que les parents sont informés et que ce vaccin puisse être pris pour renforcer l’immunité auprès de nos jeunes adolescents, c’est-à-dire les filles et les garçons de 09 à 14 ans », précise Dr Léonard Éwanè, coordonnateur régional du Programme élargi de vaccination (PEV) du Littoral.
Avec Family Club et le partenaire Chai, les enfants vaccinés ce jour ont tous brandi leur carnets de vaccination jaune avec le slogan de : “Une dose de vaccin, un avenir sans cancer”. Les assurant une immunité pour la vie.