Éradication de la dracunculose : l’heure de l’examen en Afrique

15 pays du continent prennent part depuis le 16 novembre 2023 à Douala, à la quatrième réunion biennale d’examen des programmes d’éradication de la dracunculose en phase de post-certification.

Encore appelée ver de Guinée, la dracunculose fait son bonhomme de chemin dans nombre de pays africains difficile d’accès à l’eau potable, principale cause de cette maladie invalidante. Elle peut mesurer jusqu’à un mètre et affecte principalement les chats et les chiens, ainsi que les membres inférieurs des êtres humains. D’où la tenue de deux jours de travaux à Douala au cours desquels les quinze représentants des différents pays réfléchiront sur les différentes stratégies à mettre en œuvre pour une véritable éradication du ver de Guinée en Afrique. À date, le continent enregistre 42 pays sur 47 déclaré certifiés de la maladie contre 7 cas de la dracunculose répertoriés chez les humains depuis le début de l’année 2023. Alors que l’Afrique comptait jusqu’à 3,5 millions de de personnes infectées dans les années 1980, selon les chiffres révélées. « C’est une maladie qui est candidate à l’éradication au niveau mondial et qui affecte les populations rurales qui n’ont pas l’eau essentiellement », renseigne Dr. Phanuel Habimana, représentant de l’OMS au Cameroun.


Depuis 2019, les experts de l’institution onusienne note une résurgence de cette maladie notamment au Cameroun qui abrite la quatrième réunion d’examen des programmes d’éradication du ver de Guinée. Bien que déclaré comme pays certifié ayant éradique la dracunculose en 2007, celle-ci persiste dans le district de santé de Guéré dans la région de l’Extrême-nord frontalière avec le Tchad où la maladie est endémique. À titre de prévention du ver de Guinée, Dr. Dieudonné Sankara du siège de l’OMS à Genève en Suisse recommande aux populations de « déclarer vite les infections sur les chats et les chiens pour qu’on puisse les isoler avant que ça n’atteigne les humains ».


Les différents délégués de pays présents aux échanges de Douala aboutiront donc demain 17 novembre à formuler des recommandations tout en renforçant le travail dans les États pour une éradication de la dracunculose en phase post-certification dans certains pays de la région africaine.

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