Cameroun : Violences et répression dans le conflit foncier de Kendeck

Un litige foncier de grande ampleur déchire actuellement la communauté du village de KENDECK situé dans l’arrondissement de la Dibamba, département de la Sanaga-maritime. 

Ce litige oppose les habitants du village à Tchouta et au Général MPAYE-Philippe, avec des violences et abus des forces de l’ordre sur les populations locales.

L’origine du conflit remonte à l’immatriculation contestée d’une parcelle de 40 hectares sous le titre foncier TF2-322/SM, octroyé à feu M. Tchouta, un originaire du département du Nyong-et-Kéllé. L’immatriculation, jugée irrégulière, a été annulée en 2024 par le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF). Cependant, malgré l’annulation, la situation est loin de s’apaiser. La communauté villageoise de KENDECK se trouve confrontée à un harcèlement intensifié par les forces armées et les représentants de Madame Tchouta et du Général MPAYE-Philippe, représenté par M. BELL BELL Henri. Ce dernier semble bénéficier du soutien de certaines autorités locales pour maintenir sa position sur cette parcelle litigieuse.

Les tensions se sont intensifiées avec l’arrivée de policiers, militaires et gendarmes dans le village. Ces forces de maintien de l’ordre seraient responsables d’agressions violentes, y compris des arrestations arbitraires et des intimidations, d’après des vidéos parvenues à notre rédaction. La situation s’est particulièrement aggravée lors des affrontements récents où des tirs à balles réelles ont été entendus, selon les témoignages des habitants.

Une vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, montre des engins détruisant les maisons des villageois sous un déluge de balles réelles tirées en direction du ciel par des policiers provoquant la panique générale. Les habitants, impuissants, sont vus en train de fuir, criant à l’injustice. La scène dépeint une répression brutale et un climat de terreur, contrastant avec l’appel à la paix et à la justice de la part de la population de Kendek.

Lire aussi :

Face à la violence croissante, la communauté de KENDECK a adressé une correspondance urgente au Président de la République, implorant son intervention. Les villageois réclament la fin de l’usage excessif de la force par les autorités et une reconnaissance de leurs droits fonciers. L’issue de ce conflit reste incertaine, mais la situation met en lumière les dérives dans la gestion des litiges fonciers au Cameroun, où des populations locales sont souvent évincées au profit de personnes influentes, soutenues par des acteurs puissants.

Gallery Photo

Cameroun : Violences et répression dans le conflit foncier de Kendeck
Cameroun : Violences et répression dans le conflit foncier de Kendeck
Cameroun : Violences et répression dans le conflit foncier de Kendeck
Suivez nous