Gagner la bataille de la candidature consensuelle pour gagner la guerre de l’élection présidentielle
TRIBUNE. À l’occasion du Congrès du PCRN le 23 Mai à Nkolafamba, nous avons adressé à la dizaine de leaders politiques présents une invitation à une Candidature Consensuelle des Partis Républicains pour la Présidentielle d’Octobre 2025.

Une victoire possible
La Candidature Consensuelle est le gage d'une victoire possible du peuple qui aspire au changement de la direction politique du Cameroun. Sans avoir à se livrer à un nouvel exercice de "cameroon bashing", chaque camerounais ressent sur sa poitrine un besoin ardent de respirer l'air d'une ère nouvelle qui le sortirait de l'atmosphère étouffante de 43 ans d'un règne qui a lui-même détruit les repères qu'il a proclamé ab initio.
Le corps politique des partis camerounais qui se distinguent du RDPC et ses affidés gouvernementaux est balkanisé par des barrières de nature variée, culturelle quand on parle de francophone et d’anglophone, géographique quand certains parlent d’une "onzième région" dénommée „Grand Nord", tribale quand on parle de Beti vs Bamileke.
À ces barrières énoncées de longue date, des juvo- entrepreneurs politiques se sont attelés à en créer une nouvelle, générationnelle celle-là. Cette insularité politique encouragée par le régime en place enlève à l’opposition républicaine pris parti par parti, la capacité à mobiliser la masse critique d'électeurs lui permettant d'atteindre un niveau de suffrages devançant le RDPC pour gagner à l’élection à un tour.
Le problème est donc clairement identifié. Le mal est justement diagnostiqué. L’équation de la solution s’impose par le bon sens et par un esprit patriotique sincère des leaders des partis politiques. L’équation s'écrit par la sommation, la mise en commun du potentiel et des capacités politiques de chaque Parti et sa solution est un candidat consensuel associé à une équipe commune pour la Refondation.
Les trois péchés capitaux des leaders politiques camerounais
Ceux-là qui s'attachent aux candidatures individuelles et dispersées font montre de l’un des trois péchés capitaux des Leaders politiques camerounais : le narcissisme individuel, le messianique pathologique, le fractionnisme partisan. Ce faisant, ils facilitent la tâche et donnent des gages à l’ordre gouvernant obsolète actuel qui n'a plus la force intrinsèque de porter l'espérance des camerounais en un avenir meilleur. Sa seule force aujourd'hui est de savoir, voire d'entretenir la division du camp des Partis Républicains.
Les proclamations entendues de certains qu'ils accordent la primauté au développement de leur parti ou qu'ils auraient une légitimité historique non- partageable, toutes choses qui pourtant ne sont pas incompatibles avec la mutualisation des forces, pourrait signaler l'existence d'accords politiques secrets ou de connivences inavouables, en contrepartie de facilités reçues ou attendues, facilités au demeurant discernables par un œil avisé.
Il n'est pourtant pas tard pour que ceux-là se résolvent à un véritable auto-exorcisme des démons de la division qui les possèdent et s'associent à la démarche de mutualisation des énergies politiques. Quel Camerounais ne serait pas ébloui par la splendeur d'une candidature qui bénéficierait des voix apportées du fief Bamoun par l'UPC, du pays Ekang par le PAL, des fiefs du PCRN, de l'UPC, de l'UMS, du SDF, du MRC et autres ???
Nul homme politique de bonne conscience ne peut se détourner des aspirations de notre peuple à voir se réaliser pacifiquement la Refondation de l’État et des possibilités d'une vie meilleure que ce régime n'aura pas pu lui donner en près d'un demi-siècle au contrôle des leviers de pouvoir d'Etat.
Conscient de la responsabilité qui est la mienne d'avoir cheminé au sein de ce peuple aujourd'hui éploré pendant toutes ces années de lutte, ayant acquis une légitimité d'avoir conquis un mandat électif et une position exécutive dans un fief autrefois qualifié imprenable par le Parti au pouvoir, nous nous disposons à accueillir, si mes pairs, leaders des partis en capacité d'investir un candidat à l'élection présidentielle y consentent, le Conclave de Monatélé, à Anagsama Palace, au bord de la Sanaga, au lieu où aux dires de certains, le Président actuel serait venu prendre le pouvoir en 1992, dans le but de désigner ce candidat consensuel attendu, pour engager une Refondation et une transition pacifique dans un esprit d' Union Nationale qui dans mise en œuvre associera toutes les sensibilités et n'exclura aucun camerounais.
A ceux des leaders politiques qui se dissocieront de cette initiative patriotique, la trahison du peuple sera leur trophée de honte et la damnation politique perpétuelle sera leur destin.
Sa Majesté Célestin Bedzigui Président du PAL,
Parti politique en capacité légale d'investir un candidat à la Présidentielle.
Candidat à l'élection présidentielle d'Octobre 2025