Intégration sous-régionale : comment l’Afrique centrale mise sur les règlements communautaires

Ils concernent la sécurité aérienne qui a fait l’objet hier à Douala de la sixième session ordinaire du Comité des ministres de l’Agence de supervision de la sécurité aéronautique en Afrique centrale (Assa-Ac).

Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture.@HN/DR

Atteindre les objectifs du Plan mondial de sécurité aérienne à l’orée des années à venir. Soit un taux de mise en œuvre des normes et pratiques recommandées de l’aviation civile de plus de 80%, à travers les domaines d’aérodromes, la navigabilité des aéronefs, de l’exploitation technique des aéronefs, la supervision du personnel aéronautique et surtout la législation du secteur. Tels sont les défis qui interpellent les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) en matière de sécurité aérienne représentés par leurs différents ministres en charges de ces questions et réunis autour du ministre camerounais des transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe qui accueille les travaux de Douala. Il faut donc envisager des meilleures pratiques dans la zone Cémac pour la pérennité de l’industrie de l’aviation.

L’Afrique centrale développe depuis des années déjà la libre-circulation de ses populations, en facilitant les échanges commerciaux, en stimulant le tourisme et en renforçant les liens entre nos peuples. La sixième session ordinaire du Comité des ministres de l’Assa-Ac, vise à faire le point sur les avancées de cette l’institution  spécialisée de l’Union Économique de l’Afrique Centrale (UEAC), qui est résolument tournée vers la finalisation de sa phase d’opérationnalisation telle que mentionnée dans son discours le Commissaire en charge des Infrastructures et du développement durable à la Commission de la CEMAC, Dr Francial Giscard Baudin LIBENGUE DOBELE-KPOKA.

Dans ce cas, l’Asac-Ac a besoin que lui soient accordées des ressources nécessaires à l’accomplissement de ses missions placées en elle par les Chefs d’États-membres de la Cémac en la créant. « Nous avons le volet financement de l’Assa-Ac où nous avons adopté des redevances spécifiques pour l’appuyer dans le cadre de la formation des inspecteurs et autres missions prioritaires. À ce jour, je pense que ces redevances spécifiques sont opérationnelles dans quatre pays déjà. Il reste deux pays où nous sommes en train de travailler pour la mise en œuvre de la collecte de ses redevances. Et nous considérons cela comme des avancées significatives », relève Herbert Gontran Djono Ahaba, ministre des transports et de l'aviation civile de la République Centrafricaine (RCA), par ailleurs président en exercice du Comité des Ministres de l'ASSA-AC.


Le partenariat Ccaa - Assa-Ac

L’Autorité aéronautique civile du Cameroun a fortement renforcé ses liens avec l’Agence de supervision de la sécurité aéronautique en Afrique centrale en signant un accord de partenariat. « Vous savez, notre sous-région souffre actuellement d’un déficit en personnels techniques assez important. La Cameroon civil aviation authority a ouvert une école à Yaoundé. Et cette école est déjà agréée aujourd’hui par  la carte en matière de sécurité aérienne délivrée par l’Organisation de l’aviation civile internationale. De ce fait, l’Assa-Ac a signé un partenariat avec la Ccaa pour promouvoir les personnels techniques de la Cémac à travers cette école », déclare Eugène Apombi, directeur général de l’Assa-Ac. L’autre partie signataire compte tirer profit de ce partenariat pour des avancées dans le secteur l’aviation civile dans l’espace Cémac.

« Vous vous souvenez que le Premier ministre Chef du gouvernement sous le haut patronage du Chef de l’État, a inauguré l’année passée l’École de formation de la Cameroon civil aviation authority. C’est donc une école qui a des infrastructures importantes et modernes agréée par l’Organisation de l’aviation civile internationale. Nous nous réjouissons de cette reconnaissance qui est déjà là. Mais de l’ensemble des États-membres de la Cémac qui font confiance au Cameroun pour toutes leurs formations techniques . Nous allons donc travailler avec l’Assa-Ac pour développer un certain nombre d’outils pédagogiques, des malettes communautaires que nous allons dispenser à l’ensemble des techniciens de la sous-région », fait savoir Paule Avomo Assoumou Koki,  directeur général de la Ccaa.

Il est attendu des travaux de Douala de la 6éme session du Comité des ministres de l’Assa-Ac, des résolutions concrètes en vue de l’atteinte de la visée décisive de la Cémac placée en l’agence d’exécution de cet important chantier. Il s’agit notamment du parachèvement du processus d’intégration économique de la sous-région, à travers la mise en œuvre du troisième Axe prioritaire du Programme Économique Régional, relatif, entre autres, au développement régional des infrastructures de transport dans le volet transport aérien.

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