La Russie en isolement pour le plus grand bien de Poutine grâce aux sanctions occidentales
Des sanctions d'intimidation et de pression pour faire plier l'échine semblent être le modus operandi de prédilection de l'Occident pour atteindre ses fins géopolitiques partisanes. Et il va sans dire que l'arsenal de sanctions à l'encontre de la Fédération de Russie depuis l'invasion de l'Ukraine par Poutine, s'assigne le but d'arracher des râles au peuple russe pour qu'au travers de ceux-ci, une affliction savamment dosée du peuple provoque un ras-le-bol populaire dont l'incidence politique serait de débouter Poutine du pouvoir.
Cependant, pour qu'une telle souffrance infligée au peuple produise une révolution politique domestique significative, il serait de bon ton que l'Ours russe conserve une once de relation économique avec l’Occident. Car, si d'aventure les relations venaient à connaître une rupture totale, la frustration et la douleur seront certes intenses, mais ne dureront qu'un laps de temps pour la Russie. Et il serait certainement mal avisé et naïf de croire que les pays occidentaux dans le scénario d'une telle rupture n'y laisseraient pas de plumes, au regard de l'inexorable connectivité et de l'interdépendance des entités qui composent l'économie mondiale fonctionnant en domino...
En effet, Poutine n’aurait jamais pu se permettre l'outrecuidance de la séparation totale de la Russie de l’Occident, isolant ainsi la société russe – et, par ricochet, sa propre gouvernance, des liens séculaires d'avec les occidentaux. Et c'est donc à un tel titre, que le bloc occidental avec sa tête de proue états-unienne, rend un service ô combien grand à Poutine par les sanctions austères, délétères et radicales actuelles. Il lui offre ainsi sur un plateau d'or, la possibilité d'une rupture totale de la Russie dans son association économique d'avec l’Occident, tout en étant exempté des conséquences politiques potentiellement fatales d’être pointé du doigt comme unique responsable d'une telle rupture de son seul chef.
Selon toute vraisemblance, par les sanctions imposées par les États-Unis et leurs sbires de l'Union Européenne, Vladimir Poutine reçoit l'aubaine de pouvoir dorénavant neutraliser, et ce, de façon définitive, l'hyper classe des oligarques russes.
En outre, les sanctions faisant d'une pierre deux coups, contribueront à l'outiller pour neutraliser politiquement par ricochet, cette propension de la classe moyenne russe économiquement accointée au capital occidental via les entreprises, les biens, les services et imbue de la culture occidentale.
Le fait est consommé, pour l'homme fort du Kremlin, le divorce d’avec l’Occident lui profitera certainement sans coût et incidence politiques significatifs au niveau national. Selon toute vraisemblance, l'Occident mettant en branle sa batterie de sanctions, semble avoir perdu de vue la maxime qui dit :
<< Il faut garder proches ses amis et bien plus près ses ennemis >>.